les "malfaisants" sont de retour

Et c'est par un tract, anonyme bien sûr, qu'ils sortent de l'ombre.

Ce tract a fait son apparition sur les tables des salles de pause du site de maintenace de Clermont-ferrand.

Il a également été glissé sous les portes des bureaux.

La direction de la maintenance, d'habitude prompte à supprimer, arracher les tracts syndicaux (surtout quand il s'agit de ceux de la CGT), n'a pas réagit.

Que dit donc cette communication qui semble émanée de "chevaliers blancs"?

 

"Souhaitez vous que l'évolution des accords d'entreprise se fasse par la négociations"

 

Ce procédé malhonnête qui consiste à poser une question dont la tournure ne peut provoquer qu'une réponse (celle espérée par l'auteur de la question), est une veille pratique de manipulation de l'opinion sous des couverts de consultation démocratique.

C'est la même méthode qui est employée par les dirigeants d'entreprise qui, gênées par les résistances légitimes des Organisations Syndicales, provoquent des référendums "populaires".

 

Ce fut celle utilisée par la direction de Continental qui demandait "des efforts de productivité" (ça vous parle?) à ses salariés.

Travailler 39:00 payé 35:00, afin de redresser l'entreprise et de permettre la conservation des emplois sur le site de Clairoix (Oise).

Les salariés, manipulés, abusés par des syndicats complices de la direction (ça vous parle?), avaient, contre l'avis de la CGT et de Sud, acceptés suite à un vote, cette dégradation de leur rémunération.

L'année suivante, l'entreprise fermait ses portes. L'ensemble des salariés étaient licenciés.

 

La question est pourtant simple: des efforts pour quoi faire?

Nous sommes entraînés par la direction d'Air France vers une restructuration sans réseau, avec moins d'avions, moins de bases et face à une concurrence de compagnies dont les coûts d'exploitation sont largement inférieurs aux nôtres.

Que voulez vous? Voir Régional se battre avec Easyjet?

Voulez vous, demain, vous mesurer avec Ryanair?

Très bien, préparez vos dossiers Pôle emplois.

En effet, il n'y a pas de mécanos, dans les Low-cost (hormis chez Easyjet en Angletterre), tout est sous-traité.

Savez vous combien de salariés Ryanair sont employés sur leur grande base de Beauvais?: Deux.

Savez vous que pour postuler dans ce "modèle économique" le dépôt d'un CV est payant. L'hébergement pendant les formations est à la charge du salarié. Etc...

 

La présentation que fait cette "publication" est mensongère.

Elle présente l'option "négociation" comme étant la meilleure des solution.

Pensez vous que nous serions en position de force en arrivant devant la direction soumis (et complices) en position d'acceptation de la renonciation à ce que nous avons mis dix ans à obtenir?

Dans ces circonstances particulières, le simple fait de vouloir discuter sur ce sujet c'est reconnaître : "on a perdu".

Que dirons les salariés, quand au bout de 6mois, un an, nos patrons viendront nous annoncer que les efforts n'ont pas été suffisant et qu'il faut encore en mettre un coup?

Jusqu'où? Jusqu'au niveau que serait celui donné par la dénonciation des accords? Encore en dessous?

Comment pourrons nous juger de réalité de la non-réalisation des objectifs d'augmentation de la productivité?

La direction, dont des services entiers travaillent à plein temps sur le sujet, nous présentera les interprétations des résultats qu'elle désirera. Quels contrôles pourrons (pouvons) nous effectuer?

Ce n'est pas sur l'acceptation-interprétation béate d'un tableau Exel ou d'une présentation Powerpoint que l'on construit un travail syndical.

 

Notre position est la suivante: quitte à perdre tout de suite, autant garder pendant 15 mois nos accords actuels, par le refus des propositions actuelles de "négociations".

La direction a l'obligation, durant cette période, de discuter avec les Organisations Syndicales.

Le rapport de force provoqué par la mobilisation des salariés définira, alors, ce qu'ils veulent:

 

- Mettre la tête sur le billot tout de suite

- Se battre pendant 15 mois pour l'enlever(la tête) 

 

C'est aussi simple que ça!

 

Se laisser faire où réagir et devenir un véritable acteur de son avenir.

 

Ce torchon, car s'en est un, est trop bien "documenté" pour qu'il viennent de salariés.

C'est, encore, une manipulation de soit disant syndicats, défendant l'intérêt d'une minorité de salariés, qui n'ont même pas le courage d'afficher publiquement leurs positions.

Réclamer un plan de départ volontaire et ainsi favoriser quelques "anciens" qui partent avec un chèque!

Et les jeunes?

Et ceux qui n'ont pas d'autres choix que de rester dans l'entreprise?

Ce sont eux qui paieront?

 

C'est à gerber!

Une seule place pour cette propagande: accrochée à un clou dans la cabane au fond du jardin!