Dans la presse du lundi 13 décembre
Trois "brèves". La première sur le comportement social du formidable Michael O'leary, la seconde sur l'entrée en bourse de Flybe (à lire jusqu'au bout...) et la dernière sur le déploiement de notre actionnaire principal en province...
Chez Ryanair, l’humour peut coûter cher
Depuis le début de l’année, les compagnies traditionnelles doivent faire face aux nombreuses grèves de leur personnel. Air
France,Lufthansa, British
Airways, Finnair et d’autres, tous ont eu à payer l’obligation de se restructurer
et de gagner en compétitivité par rapport aux low cost. Leur principal souci est donc de ménager leur personnel, force vive du transport
aérien.
D’ailleurs, les compagnies à bas prix non plus, ne semblent pas à l’abri des conflits sociaux. Aujourd’hui, ce sont les 700 pilotes de la low cost
anglaise Flybe qui menacent de planter des piquets s’ils n’obtiennent pas des garanties sur leurs salaires et leurs horaires de travail, une semaine avant la
rentrée en bourse de la compagnie. Et EasyJet vient de céder face au syndicat qui avait déposé un préavis de grève en raison d’un de leurs
pilotes qui avait été muté de France vers l’Angleterre, puis licencié en raison de son refus.
Seule Ryanair se distingue encore – il faut admettre qu’elle adore çà – se permettant de muter Morgan Fisher, l’un de ses pilotes, à
Kaunas en Lituanie, considérée comme la Sibérie des pilotes de Ryanair, après qu’il ait tancé
son patron sur un mode humoristique : il lui avait proposé de se faire remplacer par une hôtesse de l’air, s’il était vrai comme l’avait affirmé auparavant Michael
O’Leary, qu’une hôtesse pouvait remplacer un copilote.
Aucun syndicat n’est venu à son aide. Il a aujourd’hui démissionné.
La compagnie Flybe décolle de 10 %lors de sa première journée en Bourse
La compagnie aérienne anglaise Flybe a réussi son introduction en Bourse, vendredi, à Londres, ses actions s'échangeant jusqu'à plus de 10 % au-dessus de leur prix de vente. L'opération, qui a permis à Flybe de lever au moins 60 millions de livres d'argent frais qui financeront son expansion, valorise le groupe 215 millions. Fondée en 1979 en tant que Jersey European Airways, Flybe dispose aujourd'hui de 68 avions Embraer ou Bombardier, et relie des aéroports régionaux au Royaume-Uni et sur le continent, dont la France. Elle a des accords commerciaux avec British Airways - qui en détient 15 % -, et a aussi signé un accord avec Air France en juillet, ce qui a alimenté les rumeurs selon lesquelles le français pourrait acquérir l'opérateur britannique
Marseille: Air France face à easyJet?
La création d’une base à Marseille par la compagnie aérienne Air France, qui veut récupérer des parts de marché sur les vols courts, pourrait faire de la cité phocéenne un nouveau théâtre d’affrontement avec la low cost easyJet.
Dans une interview à Bloomberg, le responsable des réseaux d’Air France Bruno Matheu a révélé que la compagnie tricolore pourrait lancer des nouvelles routes à Marseille vers Marrakech et Tanger au Maroc, lignes abandonnées par la low cost irlandaise Ryanair à partir de janvier prochain. Selon Matheu, la création d’une base sur l’aéroport provençal pourrait même précéder celle annoncée à Nice par le directeur général de la compagnie la semaine dernière. Mais quel que soit l’ordre d’ouverture de ces bases à partir du 1er juin 2011 (les autres étant à Bordeaux et Toulouse), 40 avions y seront basés dans les neuf mois suivants.
La création par Air France de bases en province va renforcer sa concurrence frontale avec la compagnie à bas coûts easyJet, déjà deuxième compagnie hexagonale.
Marseille pourrait donc être au cœur de cette « bataille » grâce aux opportunités de nouvelles lignes offertes par le départ de Ryanair, 13 de ses 23 lignes devant être supprimées en janvier dont celles vers quatre villes marocaines, Nantes ou Lille. EasyJet elle aussi envisagerait de nouvelles routes depuis Marseille, d’où elle n’opère que vers Bristol et Londres – Gatwick, même si Lyon et Roissy restent prioritaires dans son plan de tripler ses parts de marché en France
La direction de Regional serait, nous semble t'il, assez favorable de voir son sureffectif PNT partir vers "Maman"....
Reste à savoir si le seul attrait de la version original du code barre (le logo bleu-blanc-rouge peint sur la dérive et sur la direction des avions de la compagnie) amènera le départ de ces navigants sous-employés?
Il en serait tout autre pour les PNC de notre compagnie....
Des niveaux de salaire leurs permettant une moindre mobilité, nos hôtesses et stewards, fortement attachés à la province (et on les comprend!!), se verraient bien salariés de Maman, les conditions d'engagement des PNC des filiales étant nettement plus ...intenses...que celles de la maison mère.
En tout cas, comment ne pas militer et se battre pour que nos Camarades puissent bénéficier, s'ils le souhaitent, de ces passerelles?
Reste à négocier soigneusement les conditions de ces transferts....
Et puis une petite dernière au sujet de nos élections...
Le SPAC bien connu de nos services, syndicat PNT dont nous vous parlions récemment au sujet de ses attaques contre la CGT, vient de refuser à nos collègues PNC, l'attribution d'un collège spécifique, ainsi, l'unanimité étant requise sur cet item du protocole encadrant les élections au Comité d'Entreprise, c'est donc le tribunal qui devra trancher.
Il y a de grandes chances que celui-çi se retranche derrière la loi et strictement la loi.
Nous perdrions ainsi plusieurs élus et Délégué Syndicaux.
Même à l'intérieur des avions la ségrégation règne!
On a pas gagné la guerre....
Encore que....