La Police est dans la rue!

Publié le par Ernesto

C'est avec un peu de retard que 200 policiers sont venus manisfester à Bobigny

Contre la réforme des retraites? Pas du tout. Contre la condamnation par ce tribunal réputé laxiste d'après des fonctionnaires chargés du maintiens de l'ordre et du respect de la loi.

Donc, quand on est pas d'accord avec un jugement, on manifeste...

Allez donc dire à nos Camarades "mis en cause" dans des problème de séquestration de patrons, ou interpellés lors de manifestations, questionnez donc notre Camarade de la SERVAIR, Emmanuel, et vous verrez que le tribunal de Bobigny est bien loin d'être un tribunal laxiste.

Comment, dans une démocratie, peut'on tolérer les commentaires d'un ministre venant encourager et légitimer la manifestations des policiers?

Pour votre information, l'article paru dans "Libération":

 

Manif et polémique après la condamnation de sept policiers

Sept policiers jugés à Bobigny pour avoir menti et accusé à tort un homme, ont été condamnés vendredi à des peines de six mois à un an de prison ferme, jugement qui a suscité la fureur de leurs collègues et considéré comme «disproportionné» par Brice Hortefeux.

Trois mois après les faits, les fonctionnaires, âgés de 23 à 32 ans, ont accueilli dans l’abattement une décision suivie de la colère de leurs collègues, venus manifester à 200, toutes sirènes hurlantes.

 

 

Le parquet a dit son intention d’interjeter appel. Mais si ces condamnations étaient confirmées, elles marqueraient une fin de carrière pour cinq d’entre eux pour qui le tribunal a prononcé une inscription de la peine au casier judiciaire.

Le jugement a laissé «très étonné» le préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert qui a demandé aux policiers de cesser leur manifestation. Il «peut légitimement apparaître, aux yeux des forces de sécurité, comme disproportionné», a renchéri le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux.

Par la voix de l'ex-garde des Sceaux Marylise Lebranchu, le PS a condamné «avec fermeté» cette manifestation qui appelle «des sanctionsimmédiates contre ceux qui viennent de mettre en cause publiquement la justice alors qu'ils sont dépositaires de l'autorité publique».

«Culture de l'excuse»

Les syndicats policiers ont eux violemment mis en cause les magistrats de Bobigny qu’ils accusent régulièrement de laxisme.

«Ce tribunal est connu pour receler les pires idéologues de la culture de l’excuse quand il s’agit de remettre dehors à tour de bras les trafiquants de stupéfiants, braqueurs, auteurs de tentatives d’homicide, etc.», a déclaré Synergie-Officiers. Son secrétaire général Patrice Ribeiro a condamné «un acte politique et syndical», allusion au Syndicat de la magistrature (SM, gauche) bien implanté dans ce tribunal.

Jean-Claude Delage, secrétaire général d’Alliance, s’est offusqué que «des multi-récidivistes, dans ce tribunal et ailleurs, ne sont pas, eux, condamnés comme il se doit, ou remis en liberté».

A la sortie du tribunal, des avocats exprimaient leur réprobation devant la réaction des policiers, l’un d’entre eux jugeant qu’ils devraient «faire profil bas» après une affaire «pas reluisante pour la police».

Course-poursuite

Le 9 septembre à Aulnay-sous-Bois, un policier est blessé, percuté par une voiture après une course-poursuite. Lui et ses collègues décident de mentir et accusent sur procès-verbal le conducteur de la voiture qu’ils poursuivaient.

Ce dernier est placé en garde à vue pour tentative d’homicide sur fonctionnaire de police, passible de la perpétuité. Au fil des heures, les témoignages des policiers s’effondrent: c’était des collègues d’une deuxième voiture qui étaient à l’origine de l’accident.

Ils ont été jugés le 4 novembre pour «dénonciation calomnieuse» et «faux en écriture». Trois étaient également jugés pour «violence aggravée»: la victime avait reçu des coups après son interpellation.

Trois prévenus ont été condamnés à 12 mois de prison, un à 9 mois, un autre à 7 mois et deux à 6 mois. Des peines bien au-delà des réquisitions du parquet qui avait demandé du sursis.

Le tribunal a mis en avant «la gravité des faits» et a expliqué avoir tenu compte de l’attitude des prévenus «devant l’IGS (Inspection générale des services, police des polices) et devant le tribunal».

«Les raisons politiques l’emportent, (…) il faut nourrir la vindicte des cités», a réagi l’avocat d’un des policiers, Me Stéphane Amrane, selon lequel «d’un côté, on libère des gens qui trafiquent de la cocaïne et de l’autre, on met en prison des policiers innocents».

A la barre, trois policiers avaient reconnu avoir menti. Les autres avaient nié.

(Source AFP)

 

 

Policiers condamnés: les magistrats et la gauche «consternés» par Hortefeux

 

Le président de l’Union syndicale des magistrats (USM) et sa consoeur du Syndicat de la magistrature (SM) se sont dits samedi «consternés» et «désolés», au lendemain d’une manifestation et de réactions de soutien à sept policiers condamnés à la prison ferme par le tribunal de Bobigny.

Par ailleurs, les cinq parlementaires UMP de Seine-Saint-denis ont exprimé samedi leur solidarité aux sept policiers. Les députés Éric Raoult, Patrice Calméjance et Gérard Gaudron, et les sénateurs Philippe Dallier et Christian Demuynck «apportent tout leur soutien et leur solidarité aux policiers, au préfet (de Seine-Saint-Denis, Christian) Lambert, ainsi qu’au ministre de l’Intérieur, qui face à une délinquance de plus en plus violente, effectuent un travail efficace contre les délinquants et les trafiquants de drogue». Ils expriment également «leur étonnement vis-à-vis d’un jugement disproportionné».

«Que le ministre de l’Intérieur soutienne des policiers condamnés pour des faits particulièrement graves, c’est ahurissant. Qu’un syndicat de police dise qu’on porte atteinte au métier de policier, c’est consternant», a déclaré Christophe Régnard (USM, majoritaire) à l’AFP.

 

 

Sept policiers de Seine-Saint-denis ont été condamnés vendredi à des peines allant de six mois à un an de prison ferme pour avoir menti et accusé à tort un homme. «Un homme aurait pu rester en détention toute sa vie» à cause de ces fausses déclarations, souligne M. Régnard.

«Ce qui m’ulcère, c’est le parallèle qu’ils (certains syndicats) font entre les condamnations des policiers qu’ils jugent sévères et les remises en liberté de délinquants à Bobigny dans d’autres affaires», a poursuivi le président de l’USM. «Je conteste que la justice soit laxiste», a-t-il dit. «Ca fait quinze ans qu’on nous dit la même chose sur Bobigny, mais aucun chiffre ne démontre un laxisme particulier» dans ce tribunal, affirme M. Régnard.

Le ministre de la Justice Michel Mercier, que les syndicats de magistrats ont appelé à réagir dans l'affaire des sept policiers condamnés à de la prison ferme par le tribunal de Bobigny, «ne souhaite pas alimenter la polémique».   «Il ne lui appartient pas de commenter la décision rendue par le tribunal de Bobigny», a-t-on ajouté à la Chancellerie.

 

«Les policiers doivent être irréprochables»

«Une fois de plus, on n’a pas entendu le ministre de la Justice», déplore également Clarisse Taron, présidente du Syndicat de la magistrature (SM, gauche). «Ce qui me désole, c’est qu’on renforce une guerre police-justice qui n’a pas lieu d’être», a-t-elle déclaré à l’AFP.

«Je travaille tous les jours avec des policiers, qui, je pense, ne cautionneraient pas le comportement de leurs collègues» condamnés, a-t-elle assuré. «C’est sûr qu’un policier qui faute est condamné plus lourdement. Mais comme les magistrats, ils doivent être irréprochables», a estimé Mme Taron. «C’est un des fondements de la démocratie: qu’on puisse faire confiance en la police», a-t-elle ajouté.

A propos des critiques de policiers envers les magistrats, elle a déclaré que «la plupart des magistrats prônent l’ordre et la sécurité». «On n’est pas un corps révolutionnaire», a-t-elle dit, soulignant: «notre rôle est d’appliquer les règles de la procédure pénale».

Déclarations «scandaleuses»

Martine Aubry a lancé samedi au ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux qui a critiqué un jugement concernant sept policiers à Bobigny: «Laissez les magistrats faire leur travail!» car «quand on doute de la justice, la République n'existe plus».

Faisant allusion aux «atteintes» faites à la presse, au fait que «le gouvernement n'ait pas renoncé à supprimer le juge d'instruction, le seul juge indépendant aujourd'hui», la patronne du PS a prévenu: «Nous ne pouvons pas accepter que M. Hortefeux, une fois de plus, attaque les magistrats sur une décision qu'ils ont prise vis-à-vis des policiers.»

«La République, c'est l'impartialité de l'Etat», a assuré Mme Aubry, très applaudie, à la tribune de la convention Egalité réelle.

Dans un communiqué, l'ancienne ministre PS de la Justice, Elisabeth Guigou, élue de Seine-Saint-Denis, s'est dite «consternée par ce (qu'elle) voit et ce (qu'elle) entend»«Je comprends l'émotion des fonctionnaires de police, leur travail difficile spécialement en Seine-Saint-Denis, et qui subissent la politique du chiffre du gouvernement, ainsi que les réductions d'effectifs. Mais je trouve inadmissible que le ministre de l'Intérieur se permette de critiquer des décisions de justice», poursuit-elle.

«Cela ne devrait pas exister dans une démocratie. La sécurité est un problème grave dans notre pays. Pour le résoudre, il est indispensable que police et justice travaillent ensemble. Les déclarations du ministre de l'Intérieur qui attise les oppositions, sont irresponsables et nuisibles à la sécurité des Françaises et des Français», conclut Mme Guigou.

Vendredi, l'ex-garde des Sceaux Marylise Lebranchu, a condamné «avec fermeté» cette manifestation qui appelle «des sanctions immédiates contre ceux qui viennent de mettre en cause publiquement la justice alors qu'ils sont dépositaires de l'autorité publique».

Respect de la constitution

«Il serait souhaitable que le ministre de l'Intérieur respecte la Constitution et le code pénal. Critiquer publiquement le jugement rendu par le tribunal de Bobigny enfreint le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs, qui interdit à l'exécutif de s'immiscer dans le fonctionnement de l'autorité judiciaire», a explique M. Schwartzenberg dans un communiqué.

(Source AFP)

 

Cette affaire est à mettre en "parralèle" avec celle de la violence de la répression contre les manifestants à Lyon et avec les condamnations qu'ont eu à subir plusieurs dizaines de Syndicalistes, ni criminels, ni menteurs qui défendaient seulement le droit à un système de retraite leur permettant de vivre dignement.


Les policiers ne seront jamais des citoyens ordinaires!

Mal encadrés, ils sont nombreux à sombrer dans des dérives qui n'ont plus rien à voir avec la fonction qu'ils sont sensés assurer.


Sont'ils les seuls à blâmer?

Certainement pas!


Quand on traite la sécurité publique comme la vente de carottes, on a ce que l'on mérite!

La politique ("l'obsession", faudrait'il dire) sarkozienne du chiffre voit là ses limites.

Les policiers sont les premiers a le reconnaître: ils ne font plus leur "métier" mais ne cherchent qu'à remplir des "objectifs".

 

Sur le site "Rue89"  (article complet : içi).....

 

Délits routiers « oubliés » dans les statistiques, paperasse envahissante, politique du résultat : des policiers analysent la récente polémique autour des chiffres de la garde à vue.

 

« Le nombre de gardes à vue augmente d'année en année. Tout cela se justifie principalement par une politique du chiffre, par une culture du résultat », explique Pierre Marco, commandant de police affilié à l'Unsa, avant de reprendre :« Le problème, c'est que la garde à vue, c'est un bon moyen pour juger de l'activité d'un service de police. Le chiffre, on peut le faire en mettant des contraventions, en faisant des contrôles d'étrangers en situation irrégulière, et bien sûr en mettant en garde à vue. »

 

Depuis 2002 et l'apparition de la politique du résultat, le nombre de gardes à vue a augmenté de 67 %. L'an passé, Patrick Klugman, vice-président de SOS Racisme, conseiller de Paris et avocat, citait, dans Le Livre noir de la garde à vue, le chiffre d'1% de la population placée en garde à vue en 2008. Aujourd'hui, un jeune adulte sur deux risque, au moins une fois dans sa vie, de faire l'objet d'une retenue dans un local de police ou de gendarmerie.

 

"Le Monde" source officiel DCPJ= Direction Central de la Police Judiciaire 

2008/2009

 

L'évolution des gardes à vue en France

Une vidéo du journal de Fr3: 3 gardes à vue pour un passage piéton traversé au rouge....

 

 

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G
<br /> Si Georges Brassens était anarchiste, ça se saurait...<br /> <br /> <br />
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T
<br /> je suis d'accord avec toi mr bean<br /> il est plus que temps de reagir.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> C'est avec un grand soulagement de sérénité que je peux lire que nous sommes protégés par notre police aujourd'hui.<br /> Grâce à cette police, le peuple français devrait se sentir en sécurité car elle protège contre les manifestants et les grévistes qui empêchent les honnêtes gens qui veulent aller travailler.<br /> Grâce à cette police qui est censé nous protéger, nous avons la garantie, via les déclarations de notre cher ministre de race arienne, que la sécurité est omniprésente ( comme notre cher président<br /> ), et, nous ne devrions pas nous inquiéter.<br /> Pourtant je m'inquiète de devoir aller chercher mon fils, dans quelques années, au poste de police parce-qu'il aura traversé la route sans respecter le feu rouge pour piétons.<br /> Je m'inquiète également de voir débarquer chez moi le GIGN parce que je lis l'humanité.<br /> Cela peut paraître risible, mais je peux vous rassurer en vous confirmant , que c'est exactement ce qui s'était passé lors de la réquisition des militaires pour partir au combat pendant la guerre<br /> d'Algérie.<br /> MEF patriotes et citoyens, la police est partout, au service du gouvernement, pour vous empécher de vous exprimer et de penser.<br /> Notre combat doit se radicaliser; Fini le temps des courbettes et des grands discours, fini le temps des pseudo-négociations et des compromis, fini le temps de se prendre des claques sur la joue<br /> droite et tendre la joue gauche pour s'en prendre une autre.<br /> NON, c'est fini, il faut passer à l'action, il faut sortir de nos emprisonnements de décisions d'entreprises, l'enjeu est national, européen et international.<br /> Rassemblons toutes les forces syndicales et politiques pour déclencher ce mouvement révolutionnaire que tant de gens attendent depuis tant d'années.<br /> Aux armes citoyens...<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> "je suis anarchiste au point de toujours traverser danns les clous afin de ne pas avoir de problème avec la maréchaussée"<br /> <br /> <br /> Georges Brassens<br /> <br /> <br /> <br />