Revue de presse rapide du dimanche
Sur la mobilisation contre le projet de réforme du régime de retraite:
"Libération"
Les forces de l'ordre ont été dépêchées en nombre à la raffinerie de
Grandpuits (Seine-et-Marne), pour en dégager l'accès, ce matin.
Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral de la branche pétrole de la CGT a
répondu à vos questions.
La police devant la raffinerie de Grandpuits, le 22 octobre 2010. (Benoit Tessier / Reuters)
Danielle Madeleine. Cela veut-il dire que les
raffineries vont se remettre à fonctionner
normalement, ce qui voudrait dire que c'est la fin du
droit de grève?
Emmanuel Lépine. En fait, le déblocage qui a été
organisé ce matin par le préfet de Seine-et-Marne est
un coup médiatique. Pourquoi? La majorité des
stockages d'hydrocarbures en France se trouve dans les
raffineries, y compris sous forme de pétrole brut, et
ces raffineries sont à l'arrêt. Le déblocage de la
raffinerie de Grandpuits ne peut que de retarder une
échéance de pénurie, même si ce n'est pas la pénurie
que recherche les grevistes. Sur le droit de grève, c'est
une attaque directe puisque nous considérons à la CGT
que les pratiques utilisées par le préfet sont des
pratiques mafieuses
.
"Le Point"
Source Reuters
La préfecture des Bouches-du-Rhône a ordonné la réquisition des personnels grévistes qui assurent le fonctionnement des deux centres de collecte des déchets de Marseille ©PHOTOPQR/LA PROVENCE/NOSETTO
La préfecture des Bouches-du-Rhône a ordonné dimanche la réquisition des personnels grévistes qui assurent le fonctionnement des deux centres de collecte des déchets de Marseille. Le président socialiste de la Communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli, en avait fait la demande vendredi pour des raisons sanitaires.
Source AFP
L'ensemble des 12 raffineries du pays sont à l'arrêt @Maxppp
Le ministre de l'Énergie, Jean-Louis Borloo, a appelé samedi soir à "une reprise du travail des raffineries", paralysées par les grèves contre la réforme des retraites. "Il faut qu'il y ait une reprise du travail des raffineries", a-t-il déclaré à France 2, alors que l'ensemble des 12 raffineries du pays sont à l'arrêt.
Il a souligné que la situation posait "un problème de logistique qui est tout à fait majeur", (après avoir annoncé la semaine dernière, que la pénurie était un mythe. Mais il s'est fait grondé..voir l'article suivant...) notamment pour assurer l'approvisionnement des stations-service affectées par la pénurie de carburant qui touche le pays.
Faisant le point de la situation sur ce front, Jean-Louis Borloo a affirmé que, sur 90 % des départements français, on était samedi soir à "80 % d'alimentation normale". "Il y a de vraies difficultés (dans) sept départements, où il y a une pompe sur deux d'approvisionnée", a-t-il ajouté.
"On va continuer à assister à une lente amélioration, mais pas homogène partout", a-t-il estimé, refusant une nouvelle fois de s'avancer sur une date de retour à la normale pour l'ensemble du réseau.
Le nouvel Obs
Alors que le remaniement se précise, et que le nom du ministre de l'Ecologie circule pour Matignon, François Fillon aurait vivement critiqué son ministre sur la gestion de la pénurie.
Le Premier ministre, François Fillon, a laissé éclater sa rage mardi 19 octobre envers le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, sur sa gestion de la crise de carburant, lors d'un entretien téléphonique avec un ministre. "Borloo est un zozo. Il m’a fait passer pour un con !" aurait-il déclaré selon les informations du Journal du Dimanche.
Le chef du gouvernement estimerait que son ministre de l’Ecologie l’a "planté" sur la crise de l’essence et qu’il s’est ridiculisé en niant la pénurie dimanche soir sur TF1.
Le point
Nouvelle dégradation attendue lundi
Une nouvelle dégradation ponctuelle est attendue lundi dans les stations-service françaises, du fait de l'approvisionnement ralenti dimanche par le repos obligatoire des chauffeurs de camions-citernes, selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
"On n'a pas beaucoup approvisionné aujourd'hui. Donc la situation demain (lundi) va être plus difficile pour tout le monde, à cause du peu d'approvisionnement de dimanche", a déclaré dimanche à l'AFP le président de l'Ufip, Jean-Louis Schilansky. "Du fait aussi qu'on a donné toute priorité aux autoroutes, le reste va souffrir un peu dans la journée de demain", a-t-il ajouté. Le patron de l'Ufip a toutefois souligné : "À partir de mardi, on va revenir au niveau où on était."
"La bonne nouvelle, c'est qu'il y a eu extrêmement peu de problèmes sur les autoroutes pour les départs en vacances", a fait valoir M. Schilansky. "Sur 420 stations du réseau autoroutier en comptant les voies expresses, seules quelques stations très localisées ont connu des problèmes", a-t-il ajouté. Les industriels de l'Ufip, regroupés avec les indépendants, exploitent le plus gros réseau de distribution de carburants de France, avec environ 7.600 stations-service sur un total de 12.300 pour tout le territoire.
Là, on ne rigole plus...
REUTERS - La France est épinglée dans le dernier classement sur la liberté de la presse dans le monde publié par Reporters sans frontières (RSF), qui dénonce
un gouvernement peu respectueux de la liberté d'information.
Classée 44e, loin dernière les meilleurs élèves que sont la Finlande, l'Islande, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse, la France perd une place en un an.
Un recul que le secrétaire général de RSF, Jean-François Julliard, juge "très préoccupant".
"L'année 2010 a été marquée par plusieurs agressions contre des journalistes, des mises en examen, des violations ou tentatives de violations du secret des sources et surtout un
climat lourd de défiance envers la presse", dit-il dans un communiqué.
"La majorité présidentielle a eu des mots très menaçants, parfois insultants, envers certains médias. Ces déclarations ont eu une résonance mondiale et, dans beaucoup de
pays, le gouvernement français n'est plus considéré comme respectueux de la liberté d'information", ajoute Jean-François Julliard.
Pour RSF, "la France a perdu son caractère exemplaire dans ce domaine".
Un constat aggravé aux yeux de l'organisation par la création de la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi), qui punit
notamment les internautes soupçonnés de piratage.
"Avec Hadopi, la France est considérée comme un pays qui ne respecte pas suffisamment l'accès à l'information", dit Jean-François Julliard.
A l'autre bout du classement, le Rwanda, le Yémen et la Syrie ont rejoint la Birmanie et la Corée du Nord "dans le carré des pays les plus répressifs de la planète envers
les
journalistes", écrit RSF.
"Cette tendance n'augure rien de bon pour l'année 2011. La tendance n'est malheureusement pas à l'amélioration dans les pays les plus autoritaires", dit Jean-François
Julliard.