Revue de presse

Publié le par Ernesto

Ce matin dans la presse....

Le titre Air France-KLM décolle en Bourse après ses bons résultats

La compagnie a dégagé au deuxième trimestre un résultat opérationnel nettement supérieur au consensus des analystes et a revu à la hausse ses prévisions pour son exercice décalé 2010-2011. Le marché a salué la nouvelle. Comme prévu, Air France-KLM a publié de bons résultats semestriels. En revanche, moins attendu, la compagnie est parvenue au deuxième trimestre de son exercice 2010-2011 à dégager un résultat opérationnel de 576 millions d'euros, nettement supérieur au consensus des analystes qui tablaient en moyenne sur 377 millions d'euros. Ce résultat dépasse même la prévision la plus optimiste (536 millions d'euros).  L'an passé à la même époque, elle affichait des pertes opérationnelles. Les investisseurs ont apprécié ces chiffres et tout particulièrement le relèvement de l'objectif de résultat opérationnel pour l'exercice 2010/2011. Les analystes de Natixis ont d'ailleurs revu leur objectif de cours en hausse de près de 20%, visant maintenant 18 euros contre 15,30 précédemment. En Bourse le titre Air France-KLM s'envole de plus de 5% pour signer la meilleure performance du SBF 120. Pour son premier semestre clos le 30 septembre, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 14,8% à 12,37 milliards d'euros et un résultat d'exploitation courant de 444 millions au lieu d'une perte de 543 millions un an plus tôt. Le résultat net part du groupe ressort à 1 milliard d'euros contre une perte de 573 millions au premier semestre 2009-2010. Sur le seul deuxième trimestre, il est limité à 290 millions en raison d'une provision passée à la suite de l'amende de 340 millions d'euros infligée par la Commission européenne pour entente sur les prix du fret. Sur cette période, le chiffre d'affaires, également en nette hausse, a atteint 6,649 milliards d'euros, soit une progression de 18,6% par rapport à la même période de l'an passé. Cette hausse est cependant surtout à mettre au compte de ce qu'on appelle dans le secteur la classe arrière qui pour Air France correspond à ses classes Voyageur et Premium Voyageur. Fort de ces résultats, Air France KLM estime pouvoir terminer son exercice décalé 2010-2011 sur un bénéfice opérationnel de 300 millions d'euros. Le groupe se donne par ailleurs pour objectif de ramener son ratio d'endettement à 0,5 d'ici le printemps 2014 contre 0,92 au 30 septembre et de dégager un cash flow disponible supérieur à deux milliards d'euros sur les trois années à venir. A cette date, sa marge opérationnelle ajustée devrait dépasser 7%, selon ses nouvelles prévisions, contre 4,7% au premier semestre. La performance d'Air France souffre désormais mieux la comparaison avec celles de Lufthansa ou de British Airways, ce qui n'était pas le cas auparavant. Au premier semestre, le résultat net s'élève à 1,03 milliard d'euros grâce à la cession d'actions dans Amadeus (290 millions d'euros sur le trimestre). Ce chiffre prend également en compte l'amende cargo infligée par Bruxelles, qui a obligé la compagnie à passer une provision supplémentaire de 127 millions d'euros. Par ailleurs, la compagnie aérienne pourrait annoncer prochainement un nouveau partenariat en Inde et table sur l'entrée d'une autre compagnie aérienne du Moyen-Orient dans l'alliance Skyteam, a déclaré son directeur général, Pierre-Henri Gourgeon, lors d'une interview à La Tribune.

 

 

Ryanair mouchée par Bruxelles, Air France contre-attaque

La commission européenne a repoussé les arguments avancés par la compagnie à bas coût pour employer tout son personnel sous le droit irlandais. Dans le même temps, Air France se repositionne en régions, et notamment à Marseille, là où Ryanair était implantée.

Le PDG subversif de Ryanair était venu annoncer en personne, le 14 octobre 2010, son départ de Marseille. La compagnie à bas coût avait implanté en Provence sa seule base en France, sans pour autant modifier le statut de ses employés, tous régis par le droit irlandais.
Les collectivités locales avaient largement subventionné la construction du terminal utilisé par la compagnie irlandaise, situé dans l’enceinte-même de l’aéroport Marseille-Provence. Le conseil général des Bouches-du-Rhône en avait financé la moitié, soit 7,6 millions d’euros. L’affectation des personnels sous le droit du travail irlandais avait conduit à la mise en examen de la compagnie pour travail dissimulé, prêt illicite de main d’œuvre et défaut d’affiliation à la caisse de retraite du personnel navigant. Michael O’Leary avait invoqué le droit européen qui, selon lui, lui permettait de ne pas se conformer aux droits social et du travail français. C’est tout sourire qu’il affirmait : « Dès que la France se mettra en conformité avec la règle européenne, nous reviendrons à Marseille ! ». Or les autorités françaises avaient déjà manifesté clairement leur point de vue par un décret de 2006.

Réponse de la Commission européenne
L’eurodéputé du sud-est Jean-Luc Bennahmias (ADLE) a donc interrogé la Commission européenne sur le fond de ce dossier. La réponse qu’il a reçue, si elle n’écarte pas totalement les interprétations de Ryanair, envoie des signes clairs : « les employés de Ryanair auxquels [il] est fait référence [sont] basés à Marseille et travaillent (habituellement) à partir de cette ville. À ce titre, ils ne peuvent être considérés comme des travailleurs détachés d’Irlande en France et leur situation ne relève pas de la directive 96/71/CE ». Le commissaire Andor, en charge de la concurrence, ajoute dans cette réponse : « Il convient également de noter que le règlement […] qui dispose que chaque transporteur aérien doit désigner une base d’affectation pour chaque membre d’équipage, peut contribuer à déterminer le lieu dans lequel ou à partir duquel un salarié travaille habituellement ». Des éléments qui devraient éloigner Ryanair de sa base marseillaise pendant un moment. Mais peut-être les créneaux laissés libres profiteront-ils à Air France ? La compagnie tente de mettre en place un plan anti-low cost qui consisterait à opérer des vols court et moyen courrier depuis quatre bases régionales dont Marseille ferait partie.

 

Publié dans Actualité

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