Communication des élus du CE
Avant de vous inviter à lire la communication des élus, je voudrais vous faire partager mon .... agacement et ma déception.
La séance du Comité d'Entreprise était à peine levée, que l'un des élus souhaite à la DRH de "passer de bonnes fêtes", sans ironie, sans sous-entendus, je vous l'assure. La réponse fut cinglante et incompréhensible: "je ne suis pas comme faux cul comme vous, je ne vous souhaiterais donc pas de bonnes fêtes".
Quelques minutes plus tard, le RH "sol", discutant avec un autre élu: "...au moins chez Britair, ils (les élus) ont des couilles!" faisant référence à l'avis donné par les élus du CE de la compagnie bretonne.
Quelle classe!
Ainsi, pour la direction, nous sommes donc, je cite et j'amalgame "des faux culs, sans couille"!
Qu'attendre d'une direction qui considère les élus du personnel comme des faux derches émasculés?
La colère fait dire des bêtises, je suis bien placé pour le savoir, mais aux vues de la teneur des débats et des enjeux, nous aurions pu attendre une autre réaction de la part de nos interlocuteur.
Ils sont en colère car nous n'avons pas rendu d'avis, cela peut se comprendre, mais il faut justement revenir aux raisons qui motivent et justifient ce refus. le mot est d'ailleurs inapproprié car ce n'est pas un "refus" que les élus ont voté mais bien l'incapacité aux vues des éléments fournis par la direction de pouvoir rendre un avis sur un plan dont certains éléments n'ont pas été fourni, ont changé, on été modifié à plusieurs reprises, communiqués de manière imprécises et la plupart du temps tardivement etc.. La liste est longue.
Ainsi donc, pour le RH "Sol", avoir des couilles serait la signature d'un chèque en blanc mettant de fait en situation précaire les salariés de Régional.
Quelle drôle de définition du courage!
Vous auriez sûrement souhaitez, monsieur, que comme chez Britair, nous donnions un avis après avoir été reçu en tête à tête par Lionel Guérin et s'être fait promettre des mesures "spéciales" pour "sa" catégorie de personnel.
Pas de chance, chez Régional, les syndicats tous unis défendent l'intérêt de TOUS les salariés.
Ainsi, les promesses aux PNT, aux PNC ou au Sol ne servent à rien!
14 élus unis défendent l'intérêt de TOUS!
Et puis, arrêtez de nous traiter d'irresponsables!
Si vous étiez aussi sûr de vous, vous nous auriez collé au tribunal, le juge aurait alors donné tord aux inconscients, n'est ce pas?
La DRH dit avoir croisé des salariés en pleurs dans les couloir du siège de l'entreprise.
Qui met aujourd'hui les salariés dans ces états de détresse psychologique? Les Syndicats?
Qui met en oeuvre aujourd'hui le PRF? Les Syndicats?
Qui annonce, sourire aux lèvres pour certains, à ses collaborateurs "au fait, j'oubliais, ton poste est supprimé"? Les Syndicats?
Alors oui, madame, quand vous nous traitez de "faux cul", je pense que vous avez raison, car votre avis est vraiment celui d'une spécialiste en la matière!
Bonne lecture
Nantes, le 21 décembre 2012
COMMUNICATION DES ÉLUS ET REPRÉSENTANTS DU COMITÉ D'ENTREPRISE |
Les élus du Comité d’Entreprise, réunis en session plénière ces deux derniers jours, ont refusé de rendre un avis sur le projet dit « Pôle Régional Français ».
Les raisons de ce choix, sont essentiellement dues à deux raisons :
∑ Un désaccord total sur la mise en œuvre de la partie sociale du business plan.
∑ Les informations communiquées sur le business plan comportent de nombreuses erreurs, sont incomplètes et ne permettent donc pas aux élus de rendre un avis qui garantisse les intérêts des salariés de Régional.
Si l’explication du second point entrainerait une argumentation longue et fastidieuse, le premier est pour nous extrêmement clair à vous présenter.
è La Direction a choisi de mettre en place un plan de départs volontaires (PDV), alors que de son propre aveu, si ce plan ne recueille pas un nombre suffisant de volontaires, des « départs contraints » pourront être effectués, ce qui veut dire licenciement sec dans le cadre d'un PSE et c'est là que le bât blesse.
Les avis de nos avocats sur ce sujet sont très clairs :
« Si des suppressions de postes sont envisagées, |
Par ailleurs le Cabinet Progexa, expert mandaté par votre Comité d’Entreprise,
indique :
« Un plan de sauvegarde de l’emploi a pour objectif d’éviter ou de limiter les licenciements. Le PDV peut être la seule mesure du PSE quand l’employeur s’engage à ne prononcer aucun licenciement ni à aucune suppression d’emploi pour des salariés qui ne seraient pas volontaires au départ. Autrement dit, les salariés qui ne seront pas volontaires au départ et dont le poste est supprimé doivent bénéficier d’un véritable plan de reclassement interne (et à l’intérieur du Groupe Air France). Si le plan de reclassement interne n’est pas possible, le salarié doit pouvoir bénéficier d’aides pour retrouver un emploi à l’extérieur, ce qui est le second objectif du PSE. Dés lors, nous estimons que le document soumis à l’avis du CE est à ce jour incomplet. Notons aussi que l’ensemble des mesures du PSE doit être présenté dans un même document afin de permettre aux élus d’apprécier globalement la validité du projet et aux salariés de connaître leurs droits. » |
De plus, comme le précise un autre de nos avocats :
« Il faut veiller dans la contestation du PDV, que celui-ci ne doit pas être contraint par sa structure en n'ayant le caractère volontaire que de forme. » |
En clair, les pressions exercées sur les salariés dont les postes seront supprimés sont inacceptables et entachent la mise en place du Plan de Départs Volontaires de nullité.
Nous affirmons solennellement et unanimement que nous n’adoptons pas une position de « blocage dogmatique » du projet PRF mais que notre démarche est sincère et uniquement motivée par la défense des intérêts des salariés qui nous ont élus et de notre outil de travail qu'est Regional.
CE N'EST PAS UNE FIN DE NON RECEVOIR,
MAIS UNE OUVERTURE VERS LA DIRECTION ;
CE N'EST PAS UNE VOLONTÉ DE BLOCAGE,
MAIS UNE MISE EN ÉVIDENCE DES INCOHÉRENCES DU PROJET.