Bruxelles met les pauvres à la diète !!!!

Publié le par Ernesto

Logement, santé, transports, fiscalité... Jamais les dépenses contraintes des ménages n'ont autant augmenté. Et ce n'est qu'un début, selon les calculs exclusifs réalisés par "L'Expansion" sur le pouvoir d'achat.


L'escalade des dépenses n'est pas finie. Factures mensuelles pour un ménage de 4 personnes au revenu moyen. Sources : Automobiles Clubs, Unis, Ufip, EDF, GDF Suez, Snui, Arcep, SymphonyIRI Group. (1) Pour un patient trentenaire : cotisation à une mutuelle de santé gamme 2 + dépenses restant à sa charge après remboursement de sa mutuelle pour une couronne dentaire, une paire de lunettes de vue à 150 euros, une consultation de généraliste, trois consultations de spécialistes à dépassement d'honoraires moyen et les franchises médicales sur 12 boîtes de médicaments. Source :Mutuelles.com. (2) Pour une Renault Clio à essence. (3) Pour un appartement moyen de 83mètres carrés. 
Pour la deuxième année consécutive, le pouvoir d'achat des ménages risque de subir un sérieux coup de rabot en 2011. Du jamais-vu depuis la conversion de la gauche à la rigueur en 1983 et 1984. Mais si la baisse de 2010 (- 0,2 % selon l'Insee) s'expliquait avant tout par la crise, celle qui se profile en 2011 sera due surtout à l'accélération de l'inflation. De fait, jamais autant de factures n'ont grimpé simultanément. "Toutes les charges auxquelles un ménage ne peut échapper - logement, transports, alimentation, santé - augmentent bien plus vite que les revenus, et ce n'est pas fini", confirme Elisabeth Waelbroeck-Rocha, directrice générale du Bipe. La faute d'abord aux matières premières, qui flambent pratiquement toutes. Globalement, elles valent deux fois plus cher que fin 2008, et une baisse paraît peu probable. Avec de multiples effets en aval sur l'alimentation, le textile, les carburants, etc. A cela s'ajoutent les hausses de tarifs publics déjà dans les tuyaux, comme l'électricité, et les augmentations d'impôts, qu'il faudra bien supporter pour réduire les déficits publics. Toutes ces dépenses incompressibles pourraient s'envoler d'au moins 10 % environ d'ici à la fin de 2013, presque deux fois plus vite que les revenus. Résultat : leur part dans le budget des ménages va encore croître, alors qu'elles en représentent déjà la moitié pour les familles les plus modestes. Si bien que la consommation ne sera plus un moteur, mais un frein à la croissance.
Logement : + 7 % hausse minimale attendue d'ici à 2013 
Une note énergétique qui fait exploser le budget
La crise du logement est un mal français dont les symptômes sont de plus en plus visibles dans le budget des ménages. D'après les calculs du Crédoc, les charges liées à l'habitat (loyer ou remboursement de crédit, énergie, assurances...) engloutissent chaque mois presque le quart du revenu des ménages, loin devant les transports et l'alimentation. Pour les 30 % de Français les plus modestes, ce poste absorbe désormais la moitié des revenus ! Paradoxalement, ce n'est pas la flambée du prix de la pierre qui a fait le plus mal. Avec la baisse des taux d'intérêt et l'allongement de la durée des prêts, les mensualités des crédits sont restées relativement stables. Parallèlement, la relance de la construction neuve par le dispositif Robien a soulagé les pressions haussières sur les loyers, notamment dans la périphérie des grandes villes. Deux facteurs qui devraient encore jouer dans les années qui viennent.
Pour les Français les plus modestes, le loyer absorbe la moitié des revenus.
 
En revanche, toutes les factures liées à l'habitation ont grimpé en moyenne de près de 10 % depuis 2007, d'après nos calculs. Et une inflexion de tendance est peu probable. La note énergétique va continuer d'enfler, alors que près de 3,3 millions de ménages brûlent déjà plus de 10 % de leurs revenus pour se chauffer. Les tarifs réglementés du gaz et de l'électricité, gelés jusqu'à l'élection présidentielle de 2012, devraient à nouveau flamber. Les investissements nécessaires pour moderniser le parc nucléaire et les réseaux de transport du courant ainsi que le coût du développement des énergies renouvelables vont embraser les prix. A EDF, on parle d'une hausse de 30 % d'ici à 2015 ! Le prix du gaz va également grimper, dans le sillage du cours du pétrole. Même si le prix du mètre cube s'est effondré sur les marchés au comptant, le tarif payé par les particuliers dépend des contrats de livraison à long terme signés entre GDF Suez et ses fournisseurs, qui sont indexés sur le prix du brut. Et aujourd'hui la barre des 100 dollars le baril semble un solide pivot.
Transports : + 10 % hausse minimale attendue d'ici à 2013 
Prix de l'essence et frais d'entretien s'emballent
Très chère voiture... Même s'ils ont mis un coup de frein à leurs déplacements, depuis quatre ans les Français ont vu s'accroître les dépenses consacrées à l'automobile. Le propriétaire d'une Renault Clio à essence neuve qui parcourt un peu moins de 10 000 kilomètres par an a été obligé de débourser presque 210 euros par mois en 2010, contre 160 en 2007. Résultat : cette année encore, les automobilistes ont dépensé plus d'argent pour se déplacer que pour se nourrir. "Le transport représente désormais 14 % du budget total des ménages, soit le deuxième poste le plus lourd après le logement", calcule Elisabeth Waelbroeck-Rocha.
Première cause de dérapage : l'essence. Selon nos calculs, la facture moyenne mensuelle a atteint 82 euros en 2010, soit un bond de 21 % en quatre ans. Et l'addition pourrait continuer de grimper, même si les voitures sont moins gourmandes. Le prix à la pompe restera élevé en raison de l'augmentation du brut, qui a peu de chances de redevenir bon marché puisque la production répondra de moins en moins à la demande. Quant aux dépenses d'entretien, elles seront amenées à s'alourdir encore, alors qu'elles ont déjà connu un bond de 35 % dans la dernière décennie, soit deux fois et demie l'inflation. La faute notamment aux pièces de rechange, sur lesquelles les équipementiers parviennent à réaliser de bonnes marges en répercutant la hausse du prix des métaux. Le plomb, par exemple, dont le cours a triplé en quatre ans, représente environ la moitié du coût de production d'une batterie.A cela s'ajoutent l'impact des nouvelles technologies, plus coûteuses, et, par-dessus tout, le coût de la main-d'oeuvre, qui pèse encore plus sur l'addition finale. Seule consolation pour les bons conducteurs : si le contrat est bien négocié, l'assurance pourrait diminuer, concurrence oblige.
Restent enfin ceux qui ont fait le choix des transports en commun. Les Franciliens détenteurs du Pass Navigo subiront les traditionnelles revalorisations de tarif, en attendant, peut-être, le tarif unique, actuellement à l'étude.
Télécoms: + 6 % hausse minimale attendue d'ici à 2013 
Les innovations technologiques font déraper les dépenses
Dans son livre paru en 2005 aux Editions d'organisation, Le Blues du consommateur, le spécialiste du comportement Georges Chétochine prévenait déjà : "Nous rentrons dans une économie psychique : il ne faut plus répondre aux besoins, mais aux frustrations des Français, qui s'orientent vers des produits de compensation émotionnelle, comme les télécoms." Bien vu : les dépenses de téléphonie mobile absorbent une part désormais non négligeable du budget des ménages. Le forfait moyen d'un consommateur disposant d'une ligne fixe "triple play" et d'un téléphone mobile atteint presque 75 euros par mois d'après nos calculs. Pour un ménage de quatre personnes, la facture globale frôle les 200 euros par mois.
"L'évolution des revenus est insuffisante pour absorber les innovations technologiques. Du coup, les téléphones portables sont devenus les premiers concurrents du départ en vacances", explique le sociologue Jean Viard. "Et, depuis peu, de l'alimentation", ajoute Pascal Hébel, économiste au Crédoc. Alors que chaque mois de nouveaux services fleurissent, les dépenses pourraient s'envoler d'encore au moins 6 % dans les deux prochaines années. Parmi les applications payantes, les jeux vidéo sont appelés à prendre une place croissante.
Alimentation: + 12 % hausse minimale attendue d'ici à 2013

 Le bond des matières premières fatal au porte-monnaie

Les relevés de prix dans la grande distribution sont incontestables : la valse des étiquettes commence à peine (7 % en rythme annuel sur la période mars-avril). Et, au vu des dernières négociations commerciales entre industriels et distributeurs, elle va se poursuivre. La farine pourrait augmenter de 15 %, les pâtes, d'au moins 5 %, le beurre, de 5 %, le café, de 10 à 20 %, et l'huile, d'au moins 5 %. D'après le cabinet SymphonyIRI Group, la hausse de la facture alimentaire, tous réseaux de distribution confondus, pourrait dépasser 15 % dans les deux prochaines années.
A qui la faute ? D'abord, à la flambée des prix des matières premières agricoles : ils ont presque doublé depuis la fin de 2008. Et ils ont peu de chances de chuter, car les récoltes s'annoncent déjà médiocres dans l'hémisphère Nord à cause de la sécheresse. Avec des conséquences en cascade, notamment sur le prix de la viande, via l'alimentation des animaux. L'industrie agroalimentaire est en outre confrontée au renchérissement des coûts de transport et d'emballage. Les distributeurs, contrairement à l'époque glorieuse pour eux des "marges arrière", qui avaient fait grimper les prix, ne peuvent guère être incriminés. La loi de modernisation de l'économie aurait réussi à favoriser la concurrence, si l'on en juge par le niveau historiquement bas des marges.
Le "panier des essentiels" lancé par Frédéric Lefebvre, secrétaire d'Etat à la Consommation, suffira-t-il à amortir le choc ? L'UFC-Que choisir reste sceptique : les distributeurs qui se sont engagés à proposer chaque semaine des paniers comportant au moins dix produits (viande, légumes, fruits, poisson) pourront en effet y mettre ce qu'ils veulent. Et il ne contiendra sans doute pas assez de produits pour enrayer le renversement de la tendance historique à la baisse des dépenses d'alimentation dans le budget des Français (un peu moins de 15 % actuellement).
Santé: + 15 % hausse minimale attendue d'ici à 2013 
Des déremboursements et des majorations qui font mal
L'accès aux soins de tous les Français quels que soient leurs revenus n'a pas fini d'être malmené. Déjà, selon le Haut Conseil pour l'avenir de l'Assurance-maladie, la somme qui reste à leur charge après remboursement de la Sécurité sociale et des mutuelles aurait explosé de plus de 20 % hors inflation depuis 2004. En 2010, les Français en ont été de leur poche de 175 euros par mois pour se soigner. Un budget passé de 6 % du total en 1960 à 13 % aujourd'hui.
"Les Français vont devoir mettre la main à la poche davantage encore dans les années à venir", avertit Gilbert Wilhem, fondateur de Mutuelles.com. Il y a d'abord les diverses économies annoncées par le gouvernement pour tenter de réduire le déficit de l'Assurance-maladie, depuis la participation forfaitaire de 1 euro par consultation, en 2005, jusqu'à la participation de 18 euros pour les actes lourds ou supérieurs à 91 euros en passant par la majoration du ticket modérateur en 2006 et en 2007. Et la liste des restrictions n'a pas fini de s'allonger, compte tenu de l'ampleur des déficits sociaux. Le moindre remboursement des consultations hors parcours de soins, notamment, va peser plus lourd. "Les dépassements d'honoraires sont de plus en plus pratiqués, et le déremboursement de certains médicaments risque de gonfler les cotisations des assurances complémentaires de santé", explique Raphaël Soulignac, responsable du secteur au Bipe. Ne pouvant faire face à toutes ces augmentations, près d'un quart des personnes interrogées pour le baromètre Cercle santé-Europ Assistance disent avoir renoncé à des soins en 2010 pour des raisons financières, soit deux fois plus qu'en 2009. Une proportion encore amenée à croître, notamment chez les jeunes et les seniors, qui dépensent déjà environ 65 % de plus qu'en 2001 pour se soigner, selon l'UFC-Que choisir. Logique : ils forment les gros bataillons des 4 millions de Français qui ne possèdent pas de couverture complémentaire.
Fiscalité: + 15 % hausse minimale attendue d'ici à 2013

 Les impôts locaux vont continuer de grimper

Malheureusement pour le contribuable, la fiscalité locale est promise à un bel avenir. D'après la Direction générale des finances publiques, les recettes des taxes foncières par habitant dans les régions françaises ont déjà progressé de 11 à 120 % entre 2004 et 2010. Au-delà du renchérissement de l'immobilier, le taux de fiscalité appliqué sur les valeurs locatives a été revalorisé ces dernières années à un rythme bien supérieur à l'augmentation du coût de la vie.
Mais les Français sont loin d'être au bout des mauvaises surprises. D'abord, parce que, depuis la suppression de la taxe professionnelle, les caisses des collectivités locales sont vides. Ensuite, parce que les valeurs cadastrales, trop basses - car appuyés sur des calculs vieux de quarante ans -, pourraient faire l'objet de travaux de rénovation cette année. La base d'imposition des impôts locaux pourrait ainsi tripler ou quadrupler ! Quant à la taxe d'habitation, elle devrait également s'envoler. Selon une simulation faite par Bercy, on estime à 3,66 millions le nombre de contribuables qui pourraient subir une hausse de 17 à 218 euros en 2011. De quoi faire oublier les baisses de l'impôt sur le revenu accordées ces dernières années, et qui de toute façon ne se poursuivront pas.
source : l'Expansion 06 juin 2011.
voila ce qui nous attends Camarades !!!!  les pauvres seront encore plus pauvre et les classes moyennes deviendront "pauvre" et pour completer le tableau voici la derniere décision prise par la commission européenne cette semaine.....
La Commission européenne a réduit de 400 millions d'euros son enveloppe d'aides aux plus démunis. Les assocations estiment que deux millions d'Européens vont ainsi être privés d'aide alimentaire.


La Commission européenne a annoncé lundi 20 juin une sévère réduction l'an prochain de l'allocation au programme d'aide alimentaire destiné aux plus démunis des Européens, ramenée à 113 millions d'euros, soit 400 millions de moins que cette année. Selon plusieurs associations caritatives, cette baisse drastique de l'aide aux plus démunis pourrait priver au moins 2 millions d'Européens de l'aide alimentaire dont ils ont besoin. Ces dernières années, le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) était abondé à hauteur d'environ 500 millions d'euros par an. Selon les estimations, 43 millions de personnes dans l'UE sont menacées par la pauvreté alimentaire.

"Cette réduction (des fonds) est le fait d'un arrêt rendu par (la justice européenne) en avril dernier dans lequel la juridiction européenne établit que la réglementation actuelle impose que les denrées couvertes par ce régime proviennent des stocks publics de l'UE" et non de fonds issus du budget de la Politique agricole commune (PAC), a expliqué la Commission dans un communiqué. Du fait de cette décision de justice, les années où l'UE ne dégage pas de stocks, le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) voit ainsi ses moyens drastiquement réduits.

La distribution gratuite de nourriture en Europe a été lancée pour la première fois, dans l'urgence, lors de l'hiver exceptionnellement froid de 1986. A cette époque, l'Europe disposait de stocks excédentaires de produits agricoles. Ils furent donnés à des associations caritatives se chargeant de leur distribution aux plus démunis. Mais, lors de la réforme de la PAC en 1990, ces stocks européens furent supprimés. L'Europe remplaça les stocks par une enveloppe financière représentant 1% du budget de la politique agricole de l'Union Européenne, soit 500 millions d'euros attribués aux Etats de l'UE qui les répartissent entre les associations distributrices.

Cet apport financier européen représente pour certaines d'entre elles jusqu'à 50% de leurs ressources, voire 90% en Pologne. Mais, l'Allemagne, soutenue par la Suède, a déposé une plainte devant la Cour Européenne de Justice au motif que les 500 millions d'euros émanant du budget de la PAC constituaient, selon elles, une aide financière purement sociale qui "aurait perdu tout lien avec la Politique agricole commune" et qui enfreint les principes de l'OMC (Organisation mondiale du commerce). La Cour européenne de Justice a donné raison à l'Allemagne dans un arrêt rendu en avril dernier. La Commission n'avait pas fait appel.
source : l'Expansion le 22/06/2011
vous avez compris Camarades ?

je résume : 

il y a deja beucoup de gens dans la pauvreté (travailleur pauvre, record d'affluence chaque années au resto du coeur, ect....), il y en aura de plus en plus due au contexte économique et les associations ne pourront pas satisfaire la demande croissante due à la réduction de leurs moyens. 

plus que jamais nous devons nous mobiliser, et je vous le dis de la "Greve" à la "Révolution" il n'y a qu'un pas....
 
 

Publié dans Actualité

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