Petit président ne deviendra pas grand....

Publié le par Ernesto

Pas facile de se retrouver façe à la réalité....
Où l'on voit la limite des déclarations tonitruantes et démagogiques :

«DÉSORMAIS, quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit », clamait Nicolas Sarkozy, le 5 juillet dernier. Venu hier entre deux réunions sur la crise financière sur le site de Renault à Sandouville (Seine-Maritime), où 1 000 emplois sur 3 700 vont être supprimés via des départs volontaires, il a pourtant été accueilli par un copieux piquet de grève.

Mais le chef de l’Etat s’est bien gardé d’aller au contact des quelque 300 salariés, très remontés, qui manifestaient derrière les grilles sous des banderoles de la CGT aux cris de « Sarkozy t’es foutu, les Renault sont dans la rue », tenus à bonne distance par un important cordon de gendarmes mobiles. « Je n’ai jamais vu la police entrer dans l’usine depuis qu’elle existe, même en 1968, c’est une honte ! » s’est indigné Lionel Lepage, délégué CGT.

Le président a finalement renoncé à visiter les chaînes de montage. Vendredi, déjà, il avait annulé un discours à Paris lors d’une rencontre avec des apprentis européens où son nom avait été copieusement sifflé. Hier, il a préféré réserver ses annonces à l’écart aux représentants syndicaux. « Ce site ne fermera pas », a-t-il promis, flanqué du PDG de Renault, Carlos Ghosn, qui s’était engagé auprès de lui la semaine dernière à y faire construire un véhicule utilitaire en 2012. Parmi les mesures dévoilées, Sarkozy a annoncé que le secrétaire d’Etat à l’Emploi, Laurent Wauquiez, qui l’accompagnait, recevrait les organisations syndicales jeudi à Bercy. S’il n’y avait pas suffisamment de départs volontaires, il a proposé d’étendre au bassin de Sandouville le « contrat de transition professionnelle » expérimenté dans des PME pour que les salariés puissent « aller en formation avec 100 % de leur salaire sans passer par la case chômage ». L’Etat va garantir à Renault un « crédit impôts recherche à 30 % ». Un message qui a rassuré le secrétaire du comité d’entreprise, Guy Vallot (FO) : « On a le sentiment d’avoir été écoutés. » Parti sans avoir rencontré les ouvriers, Sarkozy a promis de revenir dans l’usine avant la fin de l’année. Quand la grève aura cessé.

Le Parisien (Nathalie Schuck et Marianne Stephan) |

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