Des petits bouts....

Publié le par Ernesto

Relevés ça et là, des petits morceaux d'infos tournant autour de notre beau métier.
Ca reste en famille.

Chez Maman, ou, il semble, que les "triples sept" ont depuis quelques temps, de petits soucis de fiabilité:

Air France : Le Paris-Réunion se pose en catastrophe à Milan

Vendredi soir , un Boeing 777 300 ER d’Air France a dû se poser d’urgence à Milan suite à un problème technique sur le réacteur gauche. L’équipage n’a pas eu le temps de vidanger le carburant et l’avion a atterri en surcharge, provoquant un début d’incendie sur le train d’atterrissage. Depuis octobre 2007, c’est la troisième fois qu’Air France est obligé de dérouter un vol suite à une défaillance technique d’un réacteur sur l’axe Paris-Réunion-Paris. Une loi des séries qui suscite des interrogations d’autant plus que ces appareils sont flambant neufs.

Air France a choisi de commémorer d’une curieuse façon le premier vol commercial d’un Boeing 777 300 ER sur la ligne de la Réunion. C’est en effet le 25 janvier 2007 que le biréacteur long-courrier se posait pour la première fois à Gillot. Plus sérieusement, le dernier incident en date, qui s’est produit dans la nuit de vendredi à samedi au départ de Paris, suscite des interrogations sur la fiabilité des deux réacteurs General Electric équipant cet avion. Vendredi soir, le vol AF 680 décolle à 21 h 19 de Paris avec à son bord 470 passagers. Alors qu’il survole l’Italie, l’équipage détecte une défaillance sur le réacteur gauche. Selon un responsable d’Air France, il s’agirait d’un problème lié à une pompe à huile. En tout cas, l’incident est suffisamment sérieux pour que les pilotes décident d’atterrir en urgence à Milan. Ils n’ont même pas le temps de vidanger une partie du carburant afin de réduire le poids de l’appareil qui se pose à 23 h 52 (heure locale) en surcharge sur un seul réacteur. Selon des témoins, un début d’incendie se déclare au niveau du train d’atterrissage rudement sollicité. Il est rapidement maîtrisé par les pompiers de l’aéroport qui entourent l’avion et l’escortent jusqu’à son point de stationnement. Les passagers en sont quittes pour une belle frayeur et sont conduits à l’hôtel. De Paris, Air France fait décoller hier matin un autre B. 777 300 ER. Il embarque en début d’après-midi à Milan les 470 passagers. Pour des contraintes de repos d’équipage, le biréacteur est obligé de revenir à Orly avant de repartir vers la Réunion. Il devait s’envoler hier soir à 17h (heure locale) de l’aéroport parisien. Il est attendu ce matin à 6 h 45 à Gillot. Un avion comme une voiture est susceptible de tomber en panne, mais depuis la mise en service du Boeing 777 300 ER sur la ligne de la Réunion en janvier de l’année dernière, ces appareils semblent présenter une certaine fragilité au niveau des réacteurs.
- En juin 2007, un Boeing 777 300 ER d’Air France, qui exploite les mêmes appareils sur les Antilles et la Réunion, fait demi-tour deux heures après avoir décollé de Pointe-à-Pitre suite à un problème de réacteur.
- En octobre 2007, trois heures après avoir quitté Gillot, un voyant lumineux signale un problème au niveau de la pompe à huile sur le réacteur d’un Boeing 777 300 ER. La décision est alors prise de dérouter l’avion sur l’aéroport de Mahé. « Par sécurité », précise t-on à Air France. Du côté des passagers, l’incident est bien évidemment commenté de façon différente. « Tout d’un coup, le réacteur gauche s’est mis à cracher de la fumée. Le commandant de bord a préféré le couper. On s’est posé sur un seul réacteur qui montrait lui aussi des signes de faiblesse », raconte un des voyageurs. Selon ce passager, tous les services de secours étaient en alerte sur la piste. « Le problème est plus grave que ce qu’ils veulent nous faire croire. D’ailleurs, l’équipage n’était pas du tout rassuré à l’atterrissage », poursuit-il.
- En décembre 2007, enfin, on assiste à la répétition de ce qui s’est produit vendredi soir. Le B777 300 ER à destination de la Réunion décolle à l’heure d’Orly. Vers minuit, alors que le biréacteur survole l’Italie, l’équipage détecte un problème technique sur un réacteur et décide de se dérouter sur Rome. Les 406 passagers sont hébergés à l’hôtel. Dans la soirée suivante, Air France fait décoller de Paris un autre B777 300 ER qui embarque à Rome les 406 passagers restés en rade. Quatre incidents réacteurs dont trois sur l’axe Réunion-métropole-Réunion en moins de quatre mois, il y a de quoi
s’interroger.

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Un problème n'arrivant jamais seul, c'est la chute du gouvernement de Romano Prodi, en Italie, qui compromet le rachat d'Alitalia par Air France:

La chute du gouvernement Prodi n'arrange pas les affaires d'Alitalia. Certes, avant la démission de Romano Prodi, plusieurs ministres avaient tenté de rassurer en affirmant que l'incertitude politique ne troublerait pas les négociations entre Alitalia, détenue à 49,9% par l'Etat, et Air France-KLM. "La compagnie a été chargée de conduire les négociations et le président Maurizio Prato est en train de les mener", avait ainsi déclaré le ministre des Transports, Alessandro Bianchi en milieu de semaine. Mais ce sont surtout les finances d'Alitalia, qui perd un million d'euros par jour, qui dictent le processus. La compagnie a subi une perte de 626 millions d'euros en 2006 et la Commission européenne lui a interdit toute nouvelle injection d'argent public depuis sa dernière recapitalisation de 1 milliard d'euros fin 2005. 

Autre sérieuse épine : une partie de la classe politique, en particulier les élus de droite de la région de Milan, est opposée à la vente à Air France-KLM, refusant de voir l'aéroport de Milan-Malpensa privé de son rôle de hub. Un responsable de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, Giorgio Jannone, a même réclamé la suspension des négociations avec Air France-KLM pour "évaluer la proposition concurrente", celle de l'italien Air One soutenue par la banque Intesa Sanpaolo.

Enfin, les syndicats sont de leur côté divisés sur la marche à suivre. Les responsables dans le nord du pays des grandes centrales font pression pour revoir le projet d'Air France-KLM sur Malpensa mais plusieurs syndicats catégoriels sont favorables à une conclusion rapide avec la compagnie franco-néerlandaise.


Mais nos patrons sont optimistes.... 

Air France serein quant à Alitalia malgré la crise italienne


Air France-KLM veut faire progresser son projet de reprise d'Alitalia au cours des semaines à venir en dépit de la démission du gouvernement Romano Prodi, a déclaré une source proche de la compagnie aérienne franco-néerlandaise.

"Nous confirmons notre volonté inébranlable (Eh ben!!) de présenter une offre définitive dans les délais impartis. Malgré la situation politique, le dossier Alitalia reste une priorité", a dit cette source.

L'annonce jeudi de la démission de Prodi a fait tomber l'action Alitalia sous 0,62 euro en début de séance vendredi à la Bourse de Milan, un nouveau plus bas historique selon les données Reuters.

Le titre s'est ensuite repris, pour finir la journée en hausse de 2,04% à 0,6751 euro dans un marché à peu près stable.

En début de semaine, alors que la chute du gouvernement italien semblait de plus en plus probable, le ministre des Transports, Alessandro Bianchi, avait déclaré que les discussions avec Air France, censées durer huit semaines, se poursuivraient comme prévu.

"(Le président d'Alitalia Maurizio) Prato a les pleins pouvoirs pour conduire et conclure les discussions avec Air France, avec le devoir de tenir le ministère informé, même pendant une crise gouvernementale", a dit Bianchi à Reuters.

Et pour conclure avec nos histoires de famille, la branche prolétaire de la famille qui se fâche:

Air France : la CGT appelle à la grève le 31 janvier pour les salaires

Jugeant les propositions de la direction plus qu’insuffisantes, la CGT-Air France appelle l’ensemble du personnel à la grève le jeudi 31 janvier afin de peser sur la prochaine réunion de négociations salariales qui aura lieu le 4 février.

Alors que son PDG Jean-Cyril Spinetta a reconnu que ses émoluments ont été multipliés par quatre depuis 2003 et que, fin 2007, les résultats d’exploitation du semestre se montaient à 1,14 milliard d’euros avec une trésorerie disponible à 6 millions d’euros, les revalorisations pour le personnel de la compagnie aérienne se font toujours attendre. Un salarié « personnel d’exploitation au sol » gagne 1.190 € brut à l’embauche et environ 2.000 € au bout de… trente ans de carrière. Pourtant, « la situation de l’entreprise est florissante. C’est le fruit de notre travail, on aimerait bien qu’il soit partagé avec nous », explique Claire Bochard, déléguée CGT.

En plus du salaire, les salariés sont préoccupés par leurs conditions de travail et la situation de l’emploi sur certains sites. La direction elle-même reconnaît que ses employés travaillent sur un « mode dégradé » qui devient la norme. « Les effectifs ne sont pas suffisants. Il faudrait 200 embauches » en CDI à Orly-Ouest , estime Claire Bochard. Car le travail ne manque pas et Air France y emploie entre 1.500 et 2.500 intérimaires… au Smic. Paradoxalement, l’entreprise prévoit dans son « plan triennal » la suppression de 250 emplois sur cette plate-forme.

Mardi dernier, lors d’une première réunion de « négociations annuelles obligatoires », la direction d’Air France a proposé 2,3% d’augmentation générale en 2008 et 3,4% pour les plus bas salaires.

D’autre part, les personnels navigant commerciaux (PNC), c’est-à-dire les hôtesses et stewards, qui représentent 22% des employés d’Air France, négocient depuis le mois de novembre sur les conditions de leur rémunération. Syndicats et direction doivent se retrouver le 1er février pour trouver un accord.

Air France a connu une grève nationale de cinq jours des hôtesses et stewards en octobre et une grève des personnels au sol d’Air France à Orly Ouest en décembre, pour des revendications touchant aux salaires, à l’emploi et aux conditions de travail.

Ces derniers mois, la CGT a alerté la direction à maintes reprises concernant la situation financière dramatique que vivent des salariés de plus en plus nombreux à Air France. Première force syndicale chez le personnel au sol et troisième chez le personnel navigant, la CGT rejette les « maigres » propositions de la direction et appelle à la mobilisation.

A Roissy, les syndicats CGT Air France des établissements du « Fret », de l’« Escales » et de la « Division maintenance » appellent à des arrêts de travail de 1 heure à 24 heures le 31 janvier 2008. Une assemblée générale est prévue à 11 heures près du Dôme et de la gare RER de Roissy 1.

Sans faire "pisse-froid", nous aurions pû penser que le mot d'ordre appelant à cesser le travail fût plus étendu.

Le fret, les escales, la DM et..... 

Orly, comme souvent??


AIR FRANCE Section CGT Orly Escales

Orly Ouest (3e étage – bureau 3615)

B.P. A 430 Aéroport d’Orly – 94396 Orly Aérogare Cedex

Tel. 01.41.75.63.67 – Fax. 01.41.75.61.03

Mail : cgtorlyouest@free.fr


ET LES BAS SALAIRES ???

 

La direction doit répondre à l’attente des bas salaires, qui existent à Air France quoiqu’elle en dise ; l’augmentation en pourcentage est tellement dérisoire qu’elle ne permet pas de relever les niveaux les plus bas.

 

SITUATION ACTUELLE (valeur du point 5,8114€)[1]

Niveau

Coefficient minimum

Salaire[2]

Niveau

Coefficient maximum

salaire

A03

205 points

 

1.191€

A09

381 points

2.214€

B01

268

1.557€

B06

476

2.766€

C01 (groupe 1 et 2)

356

2.068€

C06

1.139

6.619€

C07 (forfait annuel)

53.760€

Equivalent à 770 points

4.480€

C09

104.040€

Equivalent à 1.491 points

8.670€

 

 

 

 

 

 

Montant moyen mensuel des dix rémunérations plus élevées à Air France

Hors Cadres Sol

Année 2004

 

220.899€.

Personnels

Navigants

Année 2004

221.302€

 

Année 2006

 

282.144€

 

Année 2006

233.479€

 

 

+ 27,7%

 

 

+ 5,5%

 

L’augmentation de 3% sur l’année, (bien que très insuffisante par rapport à la perte de pouvoir d’achat) représente pour les plus bas salaires 35 euros mensuels (même si la direction prévoit une base à 46 euros), cela représente un minimum de 200 à 200 euros mensuels pour les plus hautes rémunérations

 

S’il convient de maintenir le pouvoir d’achat de tous par une augmentation en pourcentage, il faut aussi, et surtout, améliorer sensiblement les salaires les plus bas

par l’attribution supplémentaire d’un minimum de 30 points (175€)



[1] Chiffres issus du Bilan Social 2006 (communiqué au CCE)

[2] Salaire mensuel –brut- (sans ancienneté, sans majorations)






Publié dans Actualité

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