Rumeurs de mouvement sociaux dans les filiales d’Air France.
Le plan Transform 2015 présenté il y a une petite quinzaine par la direction de la compagnie provoquera un profond changement dans la desserte court et moyen courrier du groupe en France.
Jamais depuis sa création Régional, Brit’air ne se sont retrouvées dans une telle situation, tout simplement menacées de disparition.
Dans le meilleur des cas, à minima, des transformations radicales entraineront, c’est pratiquement établi, des suppressions de postes dues au « sureffectif » produit par la fusion des moyens « support » des trois compagnies.
Transformation. La direction stigmatise cette résistance réactionnaire qu’aurait les salariés en général et les organisations syndicales en particulier à refuser toutes transformations, tous changement dans leurs habitudes de travail, décrivant celle-çi comme un « c’était mieux avant », et raillant ces « gens » qui ne veulent pas changer , « évoluer » disent’ils.
Non, justement, ce ne n’était pas mieux avant et c’est justement pour cela que les syndicats se réclamant du « progressisme » refusent de revenir en arrière. Cette résistance n’est pas motivée, comme voudrait nous le faire croire les publications sur le sujet, par des positions de principe, rétrogrades, aveugles, campées sur de vieux principes. Non, la résistance Syndicale de la CGT, de SUD et d’autres vient seulement d’une position de base, indiscutable : la transformation, l’évolution, c’est forcément le progrès, le mieux vivre et c’est sur cette interprétation des mots que s’opposent ouvriers et dirigeants.
L’Humain d’abord, pas le fric !
Pour revenir à la compagnie, comment accepter sans même protester, qu’un « transform2015 », vienne demain provoquer par ses mesures de réductions des coûts le bouleversement dans le quotidien de milliers de salariés ?
Il faudrait donc accepter, se rendre aux thèses de nos patrons et plier l’échine sans dire un mot ?
Comment adhérer à quoi que ce soit, fusse t-il qualifié « d’évolution » quand les salariés ont été depuis plus d’un an écartés de toutes informations, discussions, concertation ?
Les organisations syndicales de Régional se battent depuis que le déploiement « Bases Province » a été annoncé (dans la presse, en novembre 2010), pour démontrer que nous sommes autres choses que de simples pions et que, si transformation il ya, des solutions existent pour arriver à inclure les filiales aériennes dans la desserte court et moyen courrier. A la place de ça, après avoir pendant des années, minimisé l’impact des Low-cost sur le réseau domestique, Air France « copie » et prend l’option de développer Transavia, sa filiale à bas-coûts, laissant les « régionaux-restructurés » occuper le temps de cette expansion, le réseau français.
A qui profite « transformation »?
- Aux intérêts partisans présidant aux destinées du groupe ?
- Aux pilotes d’Air France en sureffectif (ça aussi c’est établit..) du réseau court-moyen qui se verraient redéployés chez Transavia ?
Certainement pas aux salariés de Régional, de Brit’Air , en tous cas !
Nous voilà donc à la veille d’un choix :
- On laisse faire en limitant les dégâts dans son métier, son secteur d’activité, sa compagnie, son service.
- On résiste et on rentre en résistance.
Pas facile… Mais comme disait un collègue aujourd’hui disparu, « C’est aux pieds du mur que l’on voit le mieux le mur »