Revue de presse

Publié le par Ernesto

De la lecture diverse et variée.

-  Un article extrait d'une dépêche de l'AFP. Et non, chers salariés, on ne fait pas du syndicalisme pour s'enrichir, en général, bien sûr.

-  Deux articles sur le court et moyen courrier, avec le concours de Progexa

-  La grève de Brit'Air

-  L'actualité sur les difficultés financières du CCE d'Air France

-  Et enfin, comme déjà annoncé cette semaine, une reprise confirmée dans le secteur aérien. Air France-KLM a d'aileurs annoncé cette semaine un retour aux bénéfices pour l'exercice....Alors, cette crise?


Les délégués syndicaux payés en moyenne 10 % de moins que les autres salariés

Dans les entreprises, les délégués syndicaux sont payés environ 10% de moins que les salariés qu'ils représentent, relève l'étude d'un économiste français, pour qui cette situation résulte d'une discrimination de la part de l'employeur, notamment envers les délégués CGT.

Plus précisément, l'écart est en moyenne entre 8 et 11% de moins, à âge égal, expérience égale, diplôme égal et sexe égal, insiste Thomas Breda, doctorant à l'Ecole d'économie de Paris.

Théoriquement, ajoute-t-il, «l'employeur peut soit essayer d'acheter la paix sociale, en accordant aux délégués syndicaux des avantages en échange de revendications moins fortes, soit il peut décider de les discriminer pour dissuader toute action syndicale».

Selon son étude, révélée par les Echos, (journal pro-syndical, c'est bien connu...) c'est la deuxième solution qui l'emporte. «Les employeurs les payent moins volontairement parce qu'ils y trouvent un intérêt», estime Thomas Breda, qui a mené son observation sur les trois gros syndicats (CGT, CFDT, FO), par manque de données sur les plus petits.

Des écarts qui interviennent cinq ans après

L'auteur démonte notamment l'idée que les délégués sont moins payés parce qu'ils sont moins bons et moins productifs. «S'ils étaient moins bons, les écarts de salaire devraient se voir dès qu'ils deviennent délégués». Or, il constate que ces écarts interviennent environ cinq ans après être devenu délégué, par le biais d'absence de promotion ou d'augmentation de salaires.

De même il réfute l'idée que les employeurs défavoriseraient (même si c'est illégal) les délégués syndicaux au prétexte qu'ils travaillent moins car ils disposent de décharge de travail pour activité syndicale.

Selon lui, les délégués CGT, syndicat perçu comme le plus combatif, gagnent en moyenne 20% de moins que leur collègues non syndiqués, tandis que les délégués CFDT sont payés 10% de moins. Les délégués de Force ouvrière (FO) ne sont pas moins payés, selon son étude.

(Source AFP)

 

Après Lyon, c'est vers Nice que se portent les interogations.... Vous comprendrez peut'être pourquoi nous sommes assez vigilants sur le sujet..

 

Nice-Côte d'Azur : Air France s'interroge sur son avenir face à la concurrence 

Air France a engagé une réflexion sur sa stratégie à l'aéroport de Nice. La part de marché de la compagnie est désormais passée en dessous du tiers. Sur l’aéroport de Nice Côte d’Azur, le trafic Air France n’a progressé que de 6 % entre 2001 et 2009 alors que celui de l’aéroport a augmenté de 10 %. La part de marché d’Air France est passé en dessous la barre du tiers du trafic sans compter les compagnies membres de l’alliance qui exploitent des lignes à Nice Côte d’Azur comme Delta, Aeroflot, Alitalia, Tarom, Air Europe et Cezh Airlines. A fin septembre le trafic de la compagnie tricolore à Nice est toujours en recul de 4,8 %. La stratégie à adopter est claire : contrer les low cost de plus en plus présentes sur les lignes intérieures et sur les lignes européennes. Il s’agit d’offrir une alternative tarifaire et de vols qui nécessitent une re-configuration de la flotte pour l’instant concentrée sur les aéroports de Paris. Les réflexions portent également sur le fret avec l’arrivée de nouveaux compétiteurs sur Nice venant du Moyen Orient et qui récupèrent une grande partie du fret vers l’Asie Pacifique A noter : Air Transat pourrait mettre des appareils de plus grandes capacités en 2011 sur les destinations canadiennes au départ de Nice.

 

 

 

Air France ouvre deux nouvelles lignes au départ de Toulouse 

Petite pierre dans le jardin de la Lufthansa, Air France proposera deux vols vers l'Allemagne dès le 1er novembre prochain. Hambourg et Düsseldorf seront desservies par des vols quotidiens au départ de Blagnac. C'est pour répondre à la demande des entreprises que ces deux nouvelles lignes sont ouvertes. C'est pour favoriser les échanges entre les industries de Midi Pyrénées et leurs homologues allemandes que la compagnie tricolore a pris la décision de mettre en œuvre ces nouvelles liaisons. Pour coller aux besoins de déplacements professionnels, Air France a prévu de favoriser les voyages d'une journée vers Hambourg avec, du lundi au vendredi, un départ de Toulouse à 08h15 et un retour prévu à 17h40. C'est Brit'Air, filiale d'Air France, qui assurera la liaison Toulouse/Hambourg avec un Bombardier CRJ700 de 72 sièges. Le vol Toulouse-Düsseldorf, est opéré par l'autre filiale, Regional, qui décollera tous les jours à 14h30 pour un retour de Düsseldorf prévu à 17h20.

 

 

Calmos, les copains, c'est Baboo qui effectuera cette ligne, pour Régional, certes, mais quand même.

 

 Ca date, certes, mais ça explique....

Un peu comme chez nous, on a beau essayé de discuter...

 

 

Communiqué de presse de l’intersyndicale de Brit Air. La Direction de la compagnie Brit Air a mis fin ce jour aux négociations sous préavis 

A l’issue de la réunion de ce jeudi 28 octobre, nous ne pouvons que constater et regretter

que rien n’ait été véritablement entrepris pour atténuer l’exaspération générale des

salariés. Les revendications des syndicats portent principalement sur les efforts demandés aux salariés et sur la décision prise par l’actionnaire unique, Air France, d’affréter une compagnie étrangère pour effectuer des vols en France en lieu et place des filiales aériennes de droit français du Groupe Air France qui voient depuis des années leur

activité diminuer. A deux jours d’un mouvement sans précédent dans la compagnie, la Direction semble préférer mobiliser ses ressources pour l’organisation des festivités liées au départ du bateau Brit Air engagé sur la Route du Rhum plutôt que de tenter de rétablir la confiance et le dialogue social. Devant l’absence de réponse de l’actionnaire Air France et le mépris de la Direction Brit Air, les interrogations initiales ont fait place à une inquiétude sur l’avenir. En conséquence, l’intersyndicale maintien l’appel à la grève générale reconductible du : SAMEDI 30/10 00H01 à DIMANCHE 31/10 23H59. CFDT PNC, CFDT SOL, CGT, SNPL DB ALPA, UFPL Brit Air, UGICT CGT PNC, CGC.

 

Le "Télégramme"... Eux aussi ont essayé de discuter avec la direction de Brit'Air...

 

Sur les 121 vols que devait assurer, hier, Brit Air, 74% ont été annulés, selon les syndicats. L'intersyndicale de la compagnie aérienne (1.224 salariés), dont le siège est à Morlaix, a ainsi lancé un appel à la grève en raison de «l'exaspération générale des salariés» et «de leur inquiétude sur l'avenir». Commencée hier matin, la grève se poursuit jusqu'à ce soir, 23h59. Aujourd'hui, le nombre de vols annulés devrait être similaire à celui enregistré samedi. Hier, nous avons vainement tenté de joindre la direction.

 

74%...Qui écrivait il y a peu que cette grève "d'après ses contacts chez Brit'Air, allait faire un flop..." et ben des flop comme ça, on s'en contenteraient, non?

 

 

 

Le CCE d'Air France en cessation de paiements 

 

 

Les commissaires aux comptes demandent au tribunal la nomination d'un administrateur.

 

«Dès le mois prochain, la moitié des restaurants d'entreprise d'Air France, gérés par le comité central d'entreprise (CCE) pourraient ne plus être alimentés. Imaginez la réaction des mécanos !» Cette perspective à très court terme est l'une des conséquences concrètes, rapportée par un membre du CCE, de la panne de trésorerie alarmante que connaît le comité central d'entreprise de la compagnie aérienne.

 

Sur un budget annuel de plus de 100 millions d'euros, l'instance sociale est alimentée par une subvention de 42 millions d'euros de la compagnie, et de 10 millions environ versés par les CE des navigants. Or il serait face à un trou de 15 à 20 millions d'euros.

 

Face à cette situation, les commissaires aux comptes ont décidé, selon nos informations, lors d'une réunion, mercredi soir, d'écrire au président du tribunal de Pontoise pour lui demander de décider de mesures à prendre : nomination d'un mandataire ad hoc ou mise en redressement judiciaire. Le CCE a parallèlement autorisé son secrétaire général, Jean-Claude Filippi (FO), à déclarer la cessation de paiements.

 

260 salariés permanents 

 La défaillance de l'organe social d'Air France pourrait avoir des conséquences en cascade, notamment sur les huit comités d'entreprise qui le composent, à qui il doit de l'argent. L'organisme emploie 260 salariés permanents, un effectif qui peut monter à un millier avec les saisonniers.

 

Les commissaires aux comptes ont demandé des informations sur la situation financière du CCE dès le mois de juin. Plusieurs réunions reportées durant l'été et en septembre ont décalé les échéances. Ils ont déclenché une alerte lors d'une précédente réunion le 29 septembre et, mercredi, ne se sont pas satisfaits des réponses des dirigeants du CCE qui ne parvenaient pas à combler un déficit de plusieurs millions d'euros à la fin de l'année, malgré une ligne de crédit bancaire de 5 millions et une autre de 1,5 million d'euros portée récemment à 6 millions.

 Ce n'est pas la première fois que l'organisme fait face à des difficultés financières. Ses locaux avaient été perquisitionnés en janvier après des soupçons de malversations. Un rapport d'audit sur la gestion des années précédentes avait mis en évidence un déficit budgétaire chronique, soit près de 15 millions d'euros depuis 2005. La situation avait été régulièrement couverte par des avances d'Air France. Pour 2009, le CCE avait annoncé en septembre dernier une perte historique de 11,6 millions d'euros, mais se disait sur le point de «sortir de l'ornière cette année».

 

 

Air France: le CCE en mal de trésorerie tente d'éviter la cessation de paiement

 

Le comité central d'entreprise d'Air France, qui affiche un déficit de trésorerie de sept millions d'euros pour finir l'année 2010, se rapproche d'une cessation de paiement que les élus tentent encore d'éviter, a-t-on appris jeudi auprès de la direction du CCE.

 A l'issue d'une session mercredi des élus du CCE et des commissaires aux comptes, ces derniers ont décidé de poursuivre la procédure d'alerte déclenchée en juin et de transmettre le dossier au tribunal de grande instance de Bobigny.

 "Cette communication ne devrait pas intervenir avant mardi ou mercredi prochain", a déclaré jeudi à l'AFP Jean-Claude Filippi, le secrétaire général du CCE, en soulignant "qu'à ce jour le CCE n'est absolument pas en cessation de paiement et qu'il y a encore des marges de manoeuvre pour l'éviter".

 

Une fois le tribunal de grande instance saisi, le président décidera si la déclaration de cessation de paiement est inévitable ou pas, et de l'éventuelle nomination d'un administrateur ou d'un médiateur.

 "J'espère ne pas en arriver là", a commenté M. Filippi qui assure avoir une trésorerie suffisante jusqu'au 15 novembre.

 Dans un communiqué, le CCE précise jeudi que "la direction générale d'Air France a confirmé qu'un premier versement de 24 millions d'euros au titre de la subvention 2011 aurait lieu au 15 janvier, ce qui garantit une trésorerie largement positive à cette date".

 Un complément de 7 millions d'euros reste à trouver pour honorer les dépenses du CCE jusqu'à la mi-janvier, a expliqué M. Filippi.

 Le budget 2010 du CCE s'élevait à 98,8 millions d'euros.

 Les 24 millions d'euros qui doivent être versés par Air France en 2011 pour les activités sociales et culturelles représentent plus de la moitié de la subvention annuelle qui devrait s'élever en 2011 à environ 43 millions d'euros.

 

M. Filippi a aussi indiqué que le patrimoine du CCE a été évalué à 120 millions d'euros et que deux cessions d'actifs sont envisagées (une propriété en Charente-Maritime et un terrain près de Lorient) qui pourraient rapporter environ 4 millions.

 Le CCE rappelle aussi avoir mis en place un plan d'économies en 2010 (politique d'achat améliorée, réduction des frais généraux et masse salariale, renégociation de contrats).

 La situation financière du CCE d'Air France (250 salariés), qui gère les oeuvres sociales et culturelles pour les 50.000 salariés de l'entreprise, fait l'objet d'une enquête préliminaire pour la période 2007-2009.

 

En 2010, un audit avait mis au jour un déficit budgétaire cumulé de 15 millions d'euros depuis 2005, et débouché sur le renouvellement du bureau, jusqu'alors tenu par la CFDT.

 

En 2009, le CCE a enregistré 11,6 millions d'euros de perte, la plus forte de son histoire.

 L'option d'un prêt hypothécaire pour assurer les besoins en trésorerie et le redressement des comptes n'a pas été retenue.

 "Il va falloir réduire le train de vie du CCE et peut être se débarrasser de certains bâtiments", a commenté Cyril Jouan, délégué CFDT en mettant en avant le patrimoine du CCE (centres de vacances, etc.) et en déplorant que l'option du prêt hypothécaire n'ait pas été retenue.

 

 

Le secteur du transport aérien retrouve peu à peu l'optimisme

 

Air France-KLM et Lufthansa ont relevé leurs prévisions, tandis que British Airways devrait revenir dans le vert. Mais 2011 s’annonce encore difficile

 

Grâce à une reprise marquée de la demande après une longue période de marasme, plusieurs transporteurs aériens européens ont récemment amorcé un mouvement de hausse de leurs prévisions pour les prochains mois. A l’issue d’une réunion sur sa stratégie qui s’est tenue mardi, Air France-KLM a jugé que les recettes constatées et le niveau actuel des réservations lui permettaient de prévoir désormais «un résultat d’exploitation courant qui sera positif pour son exercice finissant au 31 mars 2011, sauf événement adverse majeur». Ce résultat, qui s’entend hors impact de la fermeture de l’espace aérien en avril suite à l’éruption du volcan islandais, était attendu à l’équilibre fin juillet. 

 

Lufthansa prévoit désormais pour 2010 «un bénéfice d’exploitation supérieur à 800 millions d’euros», alors qu’il se disait auparavant en accord avec les 518 millions prévus par le consensus des analystes. La compagnie allemande, qui juge difficiles des hausses de prix en Europe, a constaté une reprise de la demande de fret combiné à une plus importante fréquentation du segment «premium», le plus lucratif dans le transport de passagers. Le groupe a précisé qu’il comptait reprendre le versement d’un dividende au titre de l’exercice 2010.

 

British Airways, qui dévoilera aujourd’hui ses derniers résultats trimestriels en tant que société indépendante avant sa fusion avec Iberia, devrait afficher pour la première fois depuis mi-2008 un résultat net positif, attendu proche de 160 millions de livres. Les huit plus grandes compagnies américaines ont par ailleurs enregistré au dernier trimestre leurs plus importants bénéfices en trois ans. Cette évolution est cohérente avec les dernières prévisions de l’IATA qui a plus que triplé ses prévisions de bénéfices annuels pour le secteur à 8,9 milliards de dollars (6,45 milliards d’euros). 

 

Compte tenu de la cyclicité du secteur, la pérennité de ce redressement est toutefois loin d’être garantie. «Le risque principal serait de voir les compagnies augmenter trop vite leurs capacités en ouvrant de nouvelles destinations, ce qui pèserait sur les tarifs», juge Douglas McNeill, analyste chez Charles Stanley. L’IATA anticipe d’ailleurs des bénéfices cumulés retombant à 5,3 milliards de dollars en 2011.

 


Publié dans Actualité

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