Le muguet c'est bien, il ne faut pas oublier la lutte!

Publié le par Ernesto

Que sera le 1er mai dans dix ans si nous n'y prenons garde? Une fête marchande et l'occasion de week-end à ralonges.

Il ne faudrait pas longtemps pour que l'oubli des origines de cette fête ne s'installe, aidé en celà par la transformation radicale du monde du travail.

Alors, comme pour savoir où on va, il faut savoir d'où on vient, un bref rapel (pas si bref que ça d'ailleurs..) sur cette journée et son importance pour tous les travailleurs de notre planète.

 

La fête du travail a été plusieurs fois comémorée dans le monde et sous des formes et sous des initiatives diverses.

En france, dès 1793, elle est fixée au 1er Pluviose (janvier) par Fabre d'Eglantine.

En 1867, au familistère de Godin elle est fêtée le 5 juin.

En 1884, les Syndicats américains réunit au IVe congrès de l'American Federation Of Labor, se donnent deux ans pour imposer aux patrons la journée de huit heures. Ils choississent de débuter leurs actions le 1er mai puisqu'il s'agit du début des exercices comptables de l'époque et parce que nombre de contrats se terminent ce jour là.

Le 1er mai 1886, la mobilisation et la pression syndicale permet à 200 000 travailleurs d'obtenir la journée de huit heures. Mais 340 000 autres ouvriers doivent avoir recour à la grève pour tenter d'obtenir cette avancée capitale.

Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Le lendemain a lieu une marche de protestation et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers.

C’est alors qu'une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait un mort dans les rangs de la police. Sept autres policiers sont tués dans la bagarre qui s’ensuit. À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort (Albert Parsons, Adolphe Fischer, Georges Engel, August Spies et Louis Lingg) ; quatre seront pendus le vendredi11 novembre 1887 (connu depuis comme Black Friday ou vendredi noir) malgré l’inexistence de preuves, le dernier (Louis Lingg) s’étant suicidé dans sa cellule. Trois autres sont condamnés à perpétuité.

En 1893, la révision du procès reconnut l'innocence des 8 inculpés ainsi que la machination policière et judiciaire mise en place pour criminaliser et casser le mouvement anarchiste et plus largement le mouvement ouvrier naissant. (les méthodes n'ont pas vraiment changé...Voir le nombre de "faux" casseurs-vrais policiers découvert pendant les mobilisations sur les retraites. Voir  et sur toute la page Utube consacrée au sujet).

Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l'un des condamnés, Augustin Spies : «Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd'hui»

 

En france, lors de la manisfestation du 1er Mai 1891 à Fourmies, cité ouvrière du nord de la france, à 9 heures, après une échauffourée avec les gendarmes à cheval, quatre manifestants sont arrêtés. Des renforts sont demandés à la sous-préfecture qui envoie en renfort deux compagnies du 145e de ligne casernée à Maubeuge. Le 84e RI d'Avesnes est déjà sur place.

 

Dès lors le premier slogan : «  c'est les huit heures qu'il nous faut » est suivi par « c'est nos frères qu'il nous faut ».

18 h 15 : 150 à 200 manifestants arrivent sur la place et font face aux 300 soldats équipés du nouveau fusil Lebel qui contient 9 balles (une dans le canon et huit en magasin) de calibre 8 mm. Ces balles peuvent, quand la distance n'excède pas 100 mètres, traverser trois corps humains sans perdre d'efficacité. Les cailloux volent ; la foule pousse. Pour se libérer, le commandant Chapus fait tirer en l'air. Rien ne change. Il crie : « Baïonnette ! En avant ! » Collés contre la foule, les trente soldats, pour exécuter l'ordre, doivent faire un pas en arrière. Ce geste est pris par les jeunes manifestants pour une première victoire. Kléber Giloteaux, leur porte drapeau s'avance. Il est presque 18 h 25... le commandant Chapus s'écrie : « Feu ! feu ! feu rapide ! Visez le porte-drapeau ! ». Neuf morts, trente cinq blessés (au moins) en quarante cinq secondes.


Voilà Camarades pourquoi nous manifestons aujourd'hui.

Ce que nous défendons et ce que nous voulons voir défendu par l'ensemble des salariés: le progrès social!

Quel avenir pour nos enfants? Compétition? "Challenge"? Précarité? Pauvreté? Injustice?

Certainement pas!

Des luttes et des victoires!

Publié dans Actualité

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