la visite d'un super président mis en parallèle avec la répression

Publié le par Ernesto

Vous trouverez aujourd'hui, le compte rendu de l'un de nos "correspondants" en Auvergne. Le hasard a voulut qu'il soit présent à l'arrivée de Sarko-One sur l'aéroport d'Aulnat placé en état de siège pour l'occasion...

Nous avons voulut mettre ce déploiement de forçe en parallèle avec le vent de répression à la suite des mobilisations contre la réforme des retraites.

Les articles cités, sont parus dans "l'Humanité" il y a 10jours.

 

Clermont-ferrand , le 25 novembre 2010

Aujourd'hui notre cher omni-président a débarqué a l'aéroport de CFE pour se rendre au Mayet de montagne afin de rencontrer des paysans (la France d'en bas qui se lève tôt et qui crève).

Informé ce matin par une Camarade, sur son arrivée entre 8h et 9h30. je me suis donc rendu sur place pour me rendre compte de ce que c'était de voir l'arrivée d'un président.

Quel fut pas ma surprise de voir 3km avant d'arriver a l'aéroport des appels de phare me signalant une présence policière et peut-être donc un contrôle routier comme on les connait si bien.

Généralement plaçés, non pas bien évidemment dans une zone accidentogène, mais dans une zone ou l'état peut ramasser un paquet de pognon, comme me la confirmé encore aujourd'hui un copain policier. Je réduis ma vitesse et là, bien non pas de contrôle, juste des voitures de police ou de gendarmerie garées tout les 100m pendant 3 km en amont de l'aéroport et a chaque fois 3 mecs par bagnole au minimum.

Là, je me suis dit "mais vieux tu es trop con, c'est pour notre président".

Je n'en croyais pas mes yeux! Je me suis donc garé à près de l'aéroport. Me dirigeant vers l'aérogare, ce n'est pas moins de 30 véhicules que j'ai rencontrés, garés, bardés d'antennes, gendarmerie, Police, bleues, banalisées, la panoplie complète.

« Merde » je me suis dit « nous sommes en guerre »! Arrivé devant le bâtiment, des barrières partout, des robocop en rang d'oignon, des policiers en bleu, en civil, en faction, enfin dans toutes les positions et sous toutes les formes connues. Heureusement que l'on a pas la mer en Auvergne, sinon j'aurais surement pu apercevoir des périscopes.

A ce moment je me suis dit « lève la tête pour voir les nuages gris cela te changera du bleu » et là, des mecs couchés sur les toits jusqu'à la tour de contrôle avec des fusils! OUI des tireurs d'élite!

Je continu et j'arrive devant le cordon de police et la seule porte accessible. Là, un flic me saute sur le râble et me dit "vous avez un billet ?" je lui réponds « non, je vais dans le hall », et la sa réponse est sans appel "Non vous rentrez pas".

"Mais, je viens chercher du tabac à la boutique", Le jeune poulet bafoue, ne sais plus trop et je rajoute, «  je suis citoyen français et il me semble que dans ce pays, et je pense être en France, j'ai encore la liberté de circulation"

Nous avons supprimé cette partie du récit qui met en cause un certain nombres de personnes et, également, il faut le dire, car notre Camarade se "lâche" un peu...

Il faut savoir qu'il est rentré dans le hall et s'est collé sur la veste un autocollant aux lettres blanches sur fond rouge, si vous voyez ce que je veux dire, ...

Seul, face à une bonne cinquantaine de policiers....que croyez vous qu'il arriva?

Je m'apprête a partir quand j'entends le bruit caractéristique d'un gros porteur et je vois un immense avion (pour un si petit président...) avec un beau drapeau tricolore sur la queue,c'est avec son A330, Sarko-One. Pas un Falcon, non! Un Airbus A330.

C'est énorme, ce type arrive de Paris après 35mn de vol avec un avion-super-grenelle-de-l'environement. 3000 kg de fuel au décollageMais ce n'est pas tout, atterit alors un Falcon de surveillance et, le gateau sur la cerise, un hélico! Un Puma! Je pensais que ça ne volait plus ce type de bestiole, ayant lu dans le Canard Enchainé, que l'Armée devait en "dessosser" quatre pour pouvoir en faire voler un..C'est peut'être celui là.

L'avion stoppe, et là, je vois un p'tit bonhomme ou un enfant, je ne sais pas trop avec l'éloignement. Il est "encadré" par une multitude mecs en costards, pleins de barettes, pleins de casquettes et moins de 2 minutes plus tard, le voilà qui décolle dans l'hélico.

13h30, même opération en sens inverse...

Il a fait déplacer 300 policiers (de sources sures), tout celà pour aller voir des paysans à Mayet de Montagne, en Auvergne, là où les corbeaux passent sur le dos parce que, il n'y a rien par terre, donc pas de problème de sécurité ... Soit il est un peu parano ou alors il a pleins de choses à se reprocher

Quel homme notre Président, il a plus de garde du corps (et quel corps) que l'ex président Lula au Brésil, que Karzay en Afghanistan.


Les articles sur la répression anti-syndicale:

 

Ces manifestants condamnés pour l'exemple

Un constat s'impose rarement pas pouvoir leur a affiché à l'occasion du mouvement contre la réforme des retraites une volonté aussi clair de museler toute opposition.

Nombre de syndicalistes et d'avocats dénonce aujourd'hui la sévérité des décisions de justice contre les manifestants interpellés ou encore des sanctions disproportionnées prises à l'encontre lycéens mobilisés.

« On sent une volonté de punir, de faire des exemples pour tuer toute velléité de contestation » assure Thomas, 26 ans, qui a failli partir en détention provisoire pour un simple jet de fumigène qu'il nie farouchement. De fait, dans les tribunaux, les procureurs, dépendant hiérarchiquement de la chancellerie, œuvrent parfois avec un zèle stupéfiant.

Le 22 octobre, le ministère de l'intérieur comptabilisait déjà 1677 garde à vue dans le cadre des manifestations. Trois jours plus tard, la ministre de la justice évoqué 350 des ferments devant le tribunal et seulement cinq relaxes de prononcées... à Lyon, le parquet, déplorant la clémence de faire un jugement, a été jusqu'à faire appel de toutes les peines prononcées avec sursis alors qu'il suggérait de la prison ferme.

"Si on donne un simple sursis, il ne comprendront pas !" a claironné le procureur général.

19 personnes seront ainsi rejugées. La plupart n'ont aucun antécédent judiciaire. « Il y a évidemment des consignes qui viennent de tout en haut " déplore mettre Irène Terrel. » Et pour l'avocate qui assiste une quinzaine de jeunes interpellés, la sévérité s'exprime dès le choix de la procédure. La plupart de ses clients ont ainsi passé 48 heures en garde à vue alors qu'aucun n'a commis des violences physiques.

Pire : au lieu d'être libérés à la sortie du commissariat, avec une convocation au tribunal, ils ont été systématiquement déférés devant le procureur, après une douzaine d'heures passées dans le dépôt du palais de justice. A la clé, un contrôle judiciaire drastique quand ce n'est pas une comparution immédiate.

« On a choisi la procédure la plus coercitive et impressionnante alors qu'il s'agit de simples accusations d'outrage, de jets de canettes sans conséquence », souligne Maitre Terrel, « c'est démesuré. » Certains contrôles judiciaires vont même jusqu'à interdire aux accusés de paraître dans une manifestation jusqu'à leur procès ! "Du jamais vu", commente l'avocate.

Pour beaucoup, le durcissement sécuritaire du gouvernement coïncide avec la montée en puissance des lycées dans le mouvement. « La journée du 14 octobre a été marquée par une série de provocations et de graves incidents à l'entrée des établissements scolaires » , rappelle la Ligue des Droits de l'Homme, « la réponse à la mobilisation des lycéens étaient apparemment le déclenchement d'opérations musclées des forces de police. »

« Des proviseurs ont reçu des consignes écrites de la part des différents rectorat pour faire preuve d'une sévérité totale » assure Victor Colombani président de l'UNL. Et visiblement, certains les appliquent à la lettre.

Comme au lycée privé Jean-baptiste de la Salle à Saint-Denis, où une vingtaine d'élèves en ont fait les frais. Avec même de délicieux soupçons d'appel à la délation. « Nous savons, explique un parent d'élève, qu' il a été dit à des élèves qui passaient en conseil de discipline que s'ils donnaient des renseignements ils pourraient bénéficier d'une certaine clémence". Un bel un bel apprentissage de la citoyenneté.

 Laurent Mouloud

 

Poursuivi pour des tracts !

Gageons que le bras vengeur de la justice ne tremble aura pas au moment de sanctionner ces criminels !

Le 15 décembre prochain, sous les coups de 10h30, le tribunal correctionnel de Montpellier, devra en effet, juger 5 dangereux lycéens accusés d'avoir... Gêner les braves automobilistes en distribuant des tracts contre la réforme des retraites.

Le 9 novembre dernier la petite troupe a participé à une opération non loin de l'hôtel de région, bloquant plus ou moins que le trafic. Suffisant. Interpellés et finalement poursuivis en justice pour «  entrave à la circulation ». Un délit qui peut leur coûter jusqu'à 4500 € d'amende.

L'Union Nationale des Lycéens a d'ores et déjà réclamé l'arrêt des poursuites et appelé à la mobilisation pour la prochaine manifestation du 23 novembre avec ou sans tract...

 

Jérôme Zimmer, deux mois de prison pour l'exemple.

Accusé de jets de pierres, ce cheminot de Loire-Atlantique vient de purger sa peine à la prison de Nantes. Il crie toujours son innocence.

Jérôme Zimmer ne supporte plus d'être enfermé. Depuis qu'il est sorti de prison, le 3 novembre, ce chef de service de la gare de Savenay (Loire Atlantique), profite au maximum de son petit jardin.

Condamné à deux mois de prison ferme pour " violences aggravées sur personnes dépositaires de l'autorité publique" à la suite de la manifestation contre la réforme des retraites du 23 septembre à Saint-Nazaire, ce militant CGT de 36 ans est enfin rentré chez lui.

« J'étais devant la préfecture, les policiers nous balancent des bombes lacrymogènes. La seule chose que j'ai fait, c'est de renvoyer des goupilles de lacrymo".

4heures après la fin de la manifestation, en état d'alcoolémie, Jérôme Zimmer croise un policier. Le cheminot il aurait alors déclaré: « La manifestation avait été réussi car des pierres avaient été jetés sur les forces de l'ordre" ce qu'il nie formellement.

« Je n'aurais jamais dis ça, j'ai le malheur de respecter la police, je les appelle parfois pour gérer des voyageurs difficiles en gare."

Le lendemain il est condamné en comparution immédiate à deux mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

Le cas n'est pas isolé dans la cité Nazairienne. Le procureur de la république a condamné le même jour deux autres manifestants, « Il a dit qu'il voulait faire un exemple, on sait que des consignes de fermeté ont été données au parquet » confirme son avocat maître Erwann Le Moigne. 

 « C''est une décision politique parce que je suis militants CGT. J'ai été transporté d'une cellule à une autre, j'entendais les policiers parler de leur haine du syndicat. J'ai été utilisé »

En prison il atterrit dans neuf mètres carrés avec six co-détenus. Des personnes accusées de délits beaucoup plus graves, mais "avec qui il se serre les coudes".

Des courriers de soutien affluent de toute la France. Dehors le syndicat mobilise et sa pétition obtient 11 000 signatures.

Mais la justice a décidé d'enfoncer le cheminot. Le jugement en appel du 27 octobre, est mis en délibéré au 3 novembre, Jérôme restera en prison jusqu'au bout sa peine.

Le cheminot a repris le chemin de la guerre menée attend sa convocation à la direction régionale de la SNCF. Didier Le Reste, secrétaire fédéral des cheminots CGT, a déjà prévenu qu'il lancerait un mouvement d'ampleur si Jérôme Zimmer etait sanctionné.

Cécile Rousseau

 

 

Une répression accrue contre les manifestants

Sociologue et directeur de recherche au C N R S, Laurent Mucchielli constate à la fois une sévérité croissante à l'égard du mouvement social et, à l'inverse, une plus grande intimité vis-à-vis de la délinquance financière.

Le mouvement contre les retraites a-t-il été marqué par une répression particulière, notamment à Lyon?

Il s'est passé manifestement quelque chose de particulier à Lyon le 21 août. On le sait, la journée du 18 avaient connu des pillages par des casseurs. Le surlendemain, le ministre de l'intérieur était venu assurer devant les journalistes que la force resteraient à la loi. Du coup, la manifestation du 21 octobre à l'objet de dépassement de fortes policières proprement inouïes. Le regard permanent d'un hélicoptère, des milliers de policiers et de gendarmes ont été déployés avec moult gaz et flash-ball, appuyés par des camions anti-émeute équipés de canons à eau

Parmi eux, les manifestants de même apercevoir les hommes du GIPN, encagoulés et armés de fusils à pompe. A quoi rime un tel déploiement de force ? Officiellement, il s'agissait de lutter contre les casseurs. Mais les témoignages s'accumulent pour dire que les forces de l'ordre ont exercé ce jour-là un niveau de répression totalement disproportionné, commettant des entraves graves au droit de manifester. L'épisode le plus connu est "la garde à vue en plein air" de quelque 500 personnes pendant plus de 5h00.

Il faudrait apparemment ajouté des contrôles sans fondement, un fichage dont on ignore la base légale, des gazages et des matraquage non nécessaires, voire des tirs de flash-ball et autres pistolets lanceurs de balles en caoutchouc.

Certains ont également dénoncé des provocations policières et même des infiltrations...

 C'est une question complexe et je n'ai pas toutes les informations. Il faut évidemment se méfier de l'angélique de la communication gouvernementale qui prétend que les policiers ne sont là que pour protéger les gentils manifestants contre les méchants casseurs.

Mais il ne faut pas sombrer non plus dans le discours anti police primaire, qui est prête à croire que les policiers jouent les casseurs pour mieux justifier ensuite la répression. En fait, l'infiltration des manifestants par des policiers en civil et une technique classique,

Notamment aux RG. Les BACs s'y mêlent de plus en plus. Ce qui est plus inquiétant, c’est qu'il semble que les effectifs de maintien de l'ordre s'y mêlent aussi désormais, en secret. Tout ça pour quoi faire?

Pas pour jouer des casseurs, n'est pas non plus simplement pour les arrêter. Au final, il me semble que beaucoup de vrais manifestants font les frais de cette répression accrue, peut-être surtout s'ils ont le tort d'être jeunes, un peu basanés, et d'avoir la langue bien pendue.

Les réquisitions des parquets contre les manifestants vous semblent-elles particulièrement sévères?

Il ne m'appartient pas de juger les juges. En revanche, je peux constater une sévérité croissante ces dernières années à l'égard des manifestants, comme d'ailleurs à l'égard des émeutiers. Et dans le même temps, je constate aussi vite une impunité croissante pour les délinquances économiques et financières.(1)

Ce " deux poids, deux mesures " me paraît être le fruit d'une volonté. La politique du gouvernement actuel nous oblige à reparler de justice de classe.

Entretien réalisé par L M et DS

(1) voilà la tribune de T. Godefroy et L. Mucchielli dans le Monde le 13 novembre 2010. Voir également le site d'information spécialisée www. Laurent-mucchielli.org




 

Publié dans Actualité

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T
<br /> ah et j'oubliais... une cinquantaine de journaleux parisiens tassés dans un casa que-c'est-nous-qui-paient...<br /> <br /> <br />
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T
<br /> y avait pas un puma mais deux !<br /> 17 fourgonettes de crs, j'ai pas compté le bleu...<br /> l'escalier pour descendre de l'A330 est venu la veille de Paname expres en train et un trakma (ou la grue pour monter l'escalier je sais plus lequel des deux) par la route depuis<br /> lyon-saint-ex...<br /> 300 bleux au mayet + 5/6 C6 depuis paris pour faire le relai entre les PUMA et la ferme...<br /> sans compter tous les vols avant la venue pour reperer le terrain...<br /> j'en connais qui devaient être tout fous à CFE...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Merci beaucoup ...<br /> Biensure que je serais là jeudi !! Mais pas d'affrontements contre les robocops pour moi ! On se tient au courant<br /> Biz<br /> <br /> <br />
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L
<br /> slt la ptite<br /> je veux pas me lancer dans une sceance de miserabilisme de base, une chose est sur, c que tu vas nous manqué bcp, ton engagement, tes convictions, tout ce qui fait que l'on a envie de continuer a<br /> ce battre, mais bon je sais que tu seras pas tres loin de nous et on viendra faire des mouvements dans ton futur bled, en plus il fera plus chaud que chez nous, je te fais plein de bisous et te dit<br /> a tres bientot, d'ailleurs jeudi tu viens bloquer l'autre conne de parisot a CFE à son congrés de merde c a 16h30 que les hostilitées commencent palettes, robocop, et matraque seront de la<br /> fete....<br /> biz la ptite<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Merci Ernesto, je vois que les nouvelles vont vite !!<br /> Une chose est sure c'est que je ne changerais pas ma façon de penser !! Et je ne compte pas vous laisser tomber comme ça...<br /> A bientôt j'espère dans les actions car elles ne sont pas finies !<br /> <br /> <br />
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