FO: "Flexibilité Ouvrière"

Publié le par Ernesto

Dans le "Canard" de lundi,des éclaircissements sur les dernières négociations Medef-Syndicats, autour de la révision du contrat de travail.

Ces négociations ont failli  échouer quand, Stéphane Lardy, négociateur pour FO posa sous forme d'ultimatum ses conditions pour un accord.
Le Medef, estimant avoir déjà  trop laché (??), refuse la moindre concession.
La rupture est inévitable, quand tout à coup, le portable de Mr Lardy sonne.
C'est JC Mailly, son patron, qui lui conseille de mettre ses réticences en veilleuse.
"J'ai des ordres"  déclare t'il après avoir raccroché.

En fait, la négociation s'est déroulé à deux niveaux. Le premier face au médias , à visages découverts, si l'on peut dans le cadre de ce genre de négociations parler de "visages découverts", le second, à l'Elysée, à Matignon.

Le grand patron d'une Confédération a donné quelques explications au journal:
Une rencontre en tête à tête entre responsables et "Nicolas-je-vaisdans-les quartiers", début décembre, puis un RDV avec Xavier Bertrand suivit de trois discussions avec le ministre pendant les négociations des 10 et 11 janvier, plus une foule de coups de fil d'un conseiller de Fillon....

Pendant que les grognards bataillaient avec le patronat, les généraux cherchaient l'accord avec dieu.

Le responsable ayant joué le rôle crucial dans cet affaire ne serait autre que JC Mailly. Prenant de plus en plus de distance avec la ligne de son prédécesseur, Marc "les bretelles" Blondel, Mailly serait apparu comme le chouchou de "Nicolas-les quartiers-mais- pas- sensibles-il-ne-faut-pas-exagéré".

Se serait alors déroulé des numéros dignes des grands moments d'"au théâtre ce soir".
Quand le Medef campait sur un refus, les grands chefs syndicaux suggéraient à Mailly de téléphoner à Sarko, qui, on peut le rappeler, ne porte pas franchement Mme Parisot dans son coeur.(
."..... elle que Sarkozy, traite de « conne » ?"« La Nuit du Fouquet’s » (Ed. Fayard)

Pourquoi cette aide présidentielle?
Tirer Sarko du mauvais pas ou il s'est fourré avec son histoire de "contrat de travail unique" et ses périodes d'essai à ralonge.
Rien de tel, estiment la cour Sarkosienne, pour mettre le peuple dans la rue à deux mois des municipales.
Bien optimistes, les biquets.
Ce sont les soldes. Rien de ferra descendre le bon peuple à part une démarque suplémentaire chez Machin.

Toujours est'il que nous voilà avec, non plus le contrat de travail unique, mais la flexisécurité!!

Sauf que pour l'instant, seules les demandes patronales sont actées, les "contreparties syndicales" n'étant ni budgétées (accord sur les indemnités de licenciements..), 
ni n'ont reçu l'accord du gouvernement (intervention de la Direction du travail dans le licenciement à l'amiable entre autre..).
(Voir la déclaration de Maurad Rahbi, négociateur de la CGT, sur le sujet)

Même le camp des signataires est inquiet.Bernard Van Craeynest de la CFE-CGC, s'inquiètant "....que les libéraux reviennent à la charge, par des amendements à l'Assemblée".
En effet, certains responsables du Medef estiment que le texte ne va pas assez loin, bien en retrait des promesses de petit Nicolas.
On commence à être habitué..

Xavier Bertrand a assuré qu'il veillerait au grain pour contrer le lobby libéral.

Ah!!! Tout va bien alors!!

Publié dans Actualité

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