Ras le bol! final?

Avant d'aller plus loin dans le feuilleton qui relate nos mésaventures quotidiennes, je voudrais vous faire partager un cas de conscience.

Comme vous le savez, la plus-part des soucis que nous rencontrons aujourd'hui viennent de "l'adéquation" entre les fonctionnements, les procédures, les méthodes de travail entre Airlinair et Régional.

L'état des appareils et les les mentalités des uns et des autres font que l'on arrive plusieurs fois par jour, à des situations d'incompréhensions pour le moins, de blocages au pire.

En discutant avec des collègues Clermontois, j'ai pris conscience que les rumeurs qui courent à CFE sur la maintenance des ATR sont vraiment à prendre en compte: des cadres se serraient confiés sur le fait qu'ils aient un vrai doute sur la volonté d'A5 de continuer l'entretien de ses avions chez Régional. Le constat sur les premières check A est déjà édifiant... Beaucoup trop de boulot, aux vues de nos "habitudes de travail" (qualité du travail), à effectuer et donc beaucoup de difficultés à sortir les avions en temps et en heures...

Ainsi, les révélations que je voudrai vous faire partager arriveraient à donner aux dirigeants d'Airlinair un prétexte pour changer de prestataire: "on ne veux pas que nos soucis sortent sur la place publique, on va voir ailleurs..." (D'autant que la direction technique de Britair veille, à l’affût, des feuilles de chênes dans le casque lourd).

Le déballage public aurait pû fonctionner si tous les acteurs jouaient franc jeu, avaient la volonté ou la possibilité d'aboutir, ce n'est pas le cas, c'est une évidence!

Côté gouvernement, on peut légitimement s’interroger sur le fait que des avions de Régional se voient contrôlés par des fonctionnaires de l'Aviation Civile, pratiquement bloqués pour un impact de structure mal répertorié sur le document prévu à cet effet et de voir l'état de navigabilité des avions du partenaire à hélice de HOP. C'est une véritable interrogation, Mr Guérin ancien propriétaire de cette compagnie étant également, au moins jusqu'à récemment, le président de la Fédération Nationale de l'Aviation Marchande (FNAM) et donc le "partenaire" direct, côté patronal, du ministère des transports.

Tout comme on peut s'étonner de la rapidité avec lequel le Certificat de Transporteur Aérien (CTA) de HOP a été donné par ce même ministère. Je m'interroge sur les éventuels copinages.

Donc, pour en revenir à mes états d'âme, nous ne souhaitons jouer le rôle de "bouc émissaire" dans cette histoire, et entraîner l'Organisation Syndicale dont nous sommes proches dans une histoire dont nous ne mesurons pas les conséquences.

Alors oui, c'est bien les anecdotes croustillantes mais pas aux détriments de l'intérêts des salariés. Je ne veux pas entendre "On a perdu le contrat avec A5 à cause des révélations d'Ernesto".

J'espère que vous comprendrez ma position.

J'attends avec impatience vos commentaires.