Ca grogne chez Air France!

Publié le par Ernesto

Et pour cause...

Vous commencer peut'être à en avoir ras la chapka des infos sur l'actionnaire principal, n'empêche, notre sort est directement liè aux décisions stratégiques de  Maman.
Une déclaration anodine par çi, un petit tract par là et l'on apprends comme ça que nos copains de Brit'Air vont voir leur activité au départ d'Orly sensiblement réduite.

Donc, ouverture, discussion et collaboration ouvrière!
Jene dirais pas, syndicale, car je pense que c'est un secret de polichinelle désormais, il y a de l'eau dans le gaz entre certaines sections syndicales CGT et la Direction du syndicat. Ce qui se passe est gravissime et à l'air de laisser nos instances, de marbre.
Quand je dis instances, je parle de la Fédération des transports et de la Confédération.
Bref, le tract de nos Copains d'Orly:

Réunion mensuelle des délégués :

LA DIRECTION NOUS PREPARE LE DECLIN

 

Rappelez-vous il y a quelques semaines, pour nos dirigeants unanimes, la perte des vols 3e niveau (dont la Britair, filiale à 100% AF), c’était à cause de la grève, les hésitations « supposées » de la Delta, c’était la grève  n’étaient que « désinformation » !!! et nos publications syndicales

 

Lors de la réunion mensuelle du 27 février, le responsable de Piste dévoile qu’il y a des problèmes de « co-activité » avec WFS et, nous explique incidemment  : « la suppression des changements de jours off avec obligation de prise de CHS est liée à la perte d’activité, aux grilles horaires  inadaptées à l’exploitation et à nos effectifs au-delà du besoin, etc  ». Une information sera faite le mois prochain sur nos horaires !

 

Et bizarrement voilà que cela fait l’articulation avec le document « perspectives d’activité DEF » remis à la Commission Centrale économique le 14 février dernier, où on peut y lire, entre autres choses, :  « que le coût unitaire par agent a crû de façon sensible »… que «le coût unitaire moyen des escales Air France ressort à 2,5 fois plus élevé que celui des Chambres de Commerce, compte tenu des grilles de rémunération et des conditions d’emplois beaucoup plus restrictives (grilles horaires, prises de service, longueur des vacations, etc… » 

 

BINGO ! Ce document officiel égrène la litanie des contraintes du TGV, des LOW-COST, de l’ENVIRONNEMENT et chiffre les perspectives de suppression d’emplois à environ 1000 postes CDI et ce document n’évoque même pas les répercussions sur Orly (ni les 250 emplois qui disparaîtraient d’ici 3 ans)  !

 

 

« IL N’Y A PAS DE SOUCIS, ON VA CONTINUER COMME CA ! »[1]

 

Face à l’inquiétude qui monte, notre section syndicale tente d’obtenir des informations, des arguments sur ces projets de déclin qui annoncent déjà :

Sur BOD : perte de 40% de trafic en 2013 et arrêt de la desserte depuis ORY en 2016

Sur SXB : la part du train dépassera 90% - arrêt de la desserte vers ORY

Sur TLS : perte de 30% du trafic en 2013 – perte de la moitié des navettes en 2016

Sur LYS et NTE : programme limité à la desserte de CDG

Sur MRS – MPL – TLN baisse du trafic d’au moins 20%

 

Bien sûr ces décisions auront des conséquences sur les emplois des escales de Province et sur Orly…il faut y ajouter les effets de la « low-cost AF/Transavia » censée ne JAMAIS VOLER SUR NOS LIGNES qui récupère maintenant, Marrakech ou encore d’une Delta qui s’implante sur Orly sans aucune information (contrairement à l’affichage médiatique) sur ceux qui réaliseront l’assistance

 

Malgré ce tableau noir, pour notre DRH, « si la décision a été prise c’est qu’elle était légitime » et il « n’est pas question d’assumer un trafic « non rentable » !!!

 

Non seulement, les dirigeants de la plateforme d’Orly préparent, comme ailleurs, le déclin de nos emplois CDI tout en refusant, obstinément, de communiquer avec les organisations syndicales, mais ils osent déclamer : « on ne fait pas d’emplois pérennes sans résultats économiques » !!!

 

Pire que de la provocation, c’est de l’aveuglement.

Où sont passés les 1,5 milliards d’euros de résultat net sur 9 mois à Air France et les 6 à 8 milliards de trésorerie disponible… ?

 

Peut être bien dans le rachat d’Alitalia où AF s’était engagée en décembre dernier à vouloir investir 6,5 milliards d’euros (à long terme) -avec combien de licenciements à la clef ?- et dans la participation de 25% dans le capital  de la nouvelle Compagnie fusionnée de Delta/Northwest où Morgan Stanley prédit un investissement de l’ordre de 1,67 Milliard d’euros

 

Il est maintenant évident que l’AVENIR D’AIR FRANCE ne garantit ni l’AVENIR DE SES PERSONNELS, ni celui du développement de l’emploi. A quoi servirait donc de s’investir dans une entreprise qui ne pense qu’à rentabiliser le capital des gros actionnaires (ceux qui s’enrichissent sans se lever tôt) avec un  retour sur capital engagé (RCE) dont l’exigence ne cesse d’augmenter de 5% en 2004 à 8,5% aujourd’hui.

 

Dans cette politique, ni les salariés, ni les passagers n’y trouvent leur compte. Ainsi nous trouvons cynique que la Direction puisse écrire (page 12 du document cité plus haut) : « les hausses tarifaires successives ont conduit à une croissance des tarifs de 31% en 5 ans ; cette forte hausse a conduit à un glissement de clientèle de la haute vers la basse contribution »

 

Pour notre section syndicale nous pensons qu’ORLY peut se développer tout autrement,

encore faut-il en avoir la volonté, avec des vols Air France sur l’Amérique du Nord (pourquoi le New York ne serait rentable que pour Delta ou l’Avion à partir d’Orly ?), sur l’Europe tout en laissant un véritable « libre choix » à la clientèle (train ou avion) plutôt qu’à les contraindre aux TGV/AGV (voir ci-dessous)(le ci-dessous, que je n'arrive pas à afficher, c'est une reproduction de réservation Air FRance sur un TGV Lyon La pardieu - Roissy. TGV'AIR, ça s'appelle. C'est joli comme nom...)  et en s’intéressant aussi à toutes les clientèles plutôt que « chouchouter » uniquement la haute contribution.

 

 

 

 



[1] Dixit, Mme la DRH lors de la réunion mensuelle du 28 février


Voiçi donc le cri d'alarme, qui nous concerne, que lance nos camarades de le CGT-Orly escale.
Ne restons pas dans nos coins, les esprits fermés sur nos boites!
Les patrons affinent alliances et stratégies pendant que nous pensons encore "que celà ne nous concerne pas! C'est chez Air France!"

Réactions camarades!!

Publié dans La Compagnie

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