Et si l'on se passait des syndicats?

Publié le par Ernesto

Et si l'on se passait des syndicats?

L'anecdote date du 6 juillet dernier, mon bon, vous savez ce que c'est..
Je vous laisse lire, je vous proposerai remarques et commentaires ensuite.

Débrayage surprise du personnel d'Air France ce matin à l'aéroport de Toulouse-Blagnac

La Dépêche 6 juillet 2016

Un débrayage surprise du personnel d'Air France a eu lieu tôt ce matin à l'aéroport de Toulouse-Blagnac, entraînant une belle pagaille dans la zone d'embarquement et le retard de plusieurs vols.

Les agents du service client d'Air France débrayent

Ce mercredi matin, les agents du service client d'Air France ont cessé de travailler de 7h20 à 8h45 lors d'une assemblée générale spontanée, hors syndicats. Ce mouvement fait suite à l'annonce ce matin même de la sous-traitance de l'accompagnement d'enfants par la boîte toulousaine City One mais aussi face aux conditions de travail de plus en plus dégradés et aux cadences accrues dues aux départ en vacances pour la période estivale. 33 personnes ont pris part à ce débrayage surprise, soit 90% du personnel qui devait travailler ce matin.

Lors du cet arrêt, une queue d'une centaine de mètres s'est formée devant l'enregistrement des bagages d'Air France. Certains vols on été retardés de plusieurs heures.

Voilà."les agents du service client d'Air France ont cessé de travailler de 7h20 à 8h45 lors d'une assemblée générale spontanée, hors syndicats".


C'est la fin de cette phrase qui me vaut le plaisir permanent, mais pas constant, certes, de vous écrire.
"hors syndicats", quelle victoire!


Fervent partisan et ardent défenseur de la libre expression, de l'auto-gestion et de toutes formes d'initiatives permettant à l'individu de prendre en main son destin, dans un cadre collectif, plutôt qu'à le déléguer à "ceux qui savent", (mais qui s'avèrent être, en fait, "ceux qui veulent en tirer le plus d'intérêt personnel"), j'aurai très bien pu garder cette information pour moi.
Hors, elle est venue en écho avec une situation que je vous décrivait il y a peu.

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La désorganisation de services provoquée par une fusion mal estimée, mal "jaugée", une gestion des êtres humains plus que perfectible (je déteste le terme désormais établit de "ressources humaines". Prenez deux minutes, et pesez les mots, vous verrez...), des salariés qui craquent, fondent en larmes, j'en passe et des pas forcément meilleures...
Certains d'entre eux nous posent donc la question suivante: "qu'est ce que l'on peut faire?".
Nous arrivons là à la VRAIE question! Celle que nous devrions toutes et tous nous poser:

"Qu'est ce que l'on peut faire?", "Qu'est ce que l'on doit faire" surtout.

Souvent, la réaction des salariés consiste à déléguer aux seules organisations syndicales les actions à mener. Pourtant, c'est une grave erreur, car les syndicalistes, les meilleurs soient'ils (et ce n'est pas la majorité), ne sont rien, absolument rien sans l'aide, le soutien formel des personnes qu'ils sont chargés de défendre. C'est une notion fondamentale: les syndicalistes "représentent", il ne "sont" pas la masse des salariés.

Cette notion doit être parfaitement comprise dans la période fort mouvementée que vit notre Compagnie. D'importantes échéances nous attendent toutes et tous et les négociations qui se tiendront durant les prochains mois auront des conséquences directes sur vos vies et, par répercussions bien évidentes, sur celles de vos familles. Plannings, rémunérations, congés, conditions de travail, tous ces sujets seront revus, révisés. Les nouvelles mesures s'appliqueront à tout le monde et pas seulement à la dizaine de personnes qui assisteront aux négociations.

Alors, comment comprendre qu'en de telles circonstances la "passivité", la "délégation" persiste?

Rien ne se ferra sans vous!

Vous représentez le vrai pouvoir. Il suffit seulement que vous en preniez conscience.

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