Edifiant

Publié le par Ernesto

La remise du rapport de Lionel Guérin engendre beaucoup de réactions dans la presse spécialisée. Tous les articles "tournent" autour des mêmes constatations: c'est le bordel!

Et oui mon p'tit Monsieur, c'est confus, pour rester poli, les contraintes sont immenses, et l'on en vient à se demander s'il est vraiment possible de faire quelques choses.

La place de HOP! la dedans reste quand même pour le moins floue, non? Nos dirigeants parlent encore "d'une seconde couche sur la réduction des coûts" et de "flexibilité-agilité". C'est étrange, car nous entendons plutôt "précarité"...

J'ose seulement espérer que les projets encore dans les cartons, ne viendront pas scier ce qui reste de "pattes" aux salariés des trois (quatre??) business unit de HOP!

C'est d'autant plus stupide, qu'une part significative des techniciens, par exemple, serait prêt à être agile mais pas à n'importe quel prix et dans n'importe quelles conditions.

Du "gaspillage de ressources humaines"? C'est ce que je pense. Maintenant, ils auront les retours qu'ils méritent, nos patrons, qu'ils ne s'attendent pas à créer une "dynamique d'entreprise" en tapant justement sur ceux qui crées la richesse.

Bonne lecture

Hop ! et Transavia au secours du moyen-courrier d'Air France

Fini les bulles de de champagne et les petits fours servis à l'occasion du lancement de la nouvelle cabine long-courrier, désormais la direction d'Air France doit mettre les mains dans le cambouis.

Son objectif est de remettre à flot l'activité point à point de la compagnie, c'est à dire les vols court et moyen-courrier qui ne desservent pas les hub de Roissy et Orly, aéroports de départ des vols long courrier. En 2013, cette activité a encore perdu 200 millions d'euros. Des pertes récurrentes, a expliqué Frédéric Gagey, PDG d'Air France, dues à la double concurrence des compagnies low cost et du TGV.

Pour combler ce foyer de pertes, le groupe de travail, composé d'experts et présidé par Lionel Guérin, PDG de Hop !, entité qui regroupe les compagnies régionales d'Air France (Brit Air, Airliner et Regional), a remis, lundi 30 juin, son rapport à M. Gagey. Ce groupe préconise justement un rapprochement de Hop ! et d'Air France. « Hop ! et le point à point, même combat ! », s'est écrié M. Gagey.« Hop ! et Air France, ce sont deux marques qui travaillent sur le même marché »a renchéri M. Guérin.

En pratique, précise un cadre dirigeant de la compagnie, ce rapprochement devrait se traduire par « la fusion des équipes de Hop ! avec celles du point à point d'Air France ». Le groupe de travail réuni autour de M. Guérin a identifié une nouvelle clientèle pour redresser le point à point.

Ce « business à conquérir », selon le patron de Hop ! Ce sont les V.F.R. (visiting friends and relatives). Des passagers qui embarquent, non pour partir en vacances mais pour rendre visite à des amis ou à de la famille.

POUSSER LES FEUX SUR TRANSAVIA

A en croire, M. Guérin, il n'est pas trop tard pour sauver le point à point mais « il faut faire vite ». Contrairement à l'Espagne ou à l'Allemagne, où les low cost ont conquis respectivement 50° % et 42 % de part de marché, en France, elles sont encore sous les 30 %, a précisé le patron de Hop !.

Pour repartir de l'avant, le groupe de travail a aussi préconisé de pousser les feux du développement de Transavia, filiale low cost d'Air France. Sa flotte devrait croître plus vite que prévu avec une quinzaine de Boeing 737 de plus d'ici deux ans rien que pour Orly plus deux à trois avions basés en province, a ajouté M. Guérin.

Sur le plan commercial, la compagnie à bas coûts aura pour cœur de cible la clientèle loisirs mais aussi les fameux passagers VFR. Elle devrait aussi faire pièce au boom des low cost en poursuivant son développement en Europe mais aussi en France. Transavia devrait s'implanter à Nantes, Lyon et Toulouse. De même, Transavia France et Transavia Pays-Bas devraient à l'avenir opérer un rapprochement notamment pour ouvrir des bases en commun en Europe.

Avant d'entrer en pratique, cette nouvelle stratégie devra être présentée lors du traditionnel comité central d'entreprise (CCE) d'Air France prévu fin juillet.

L’avenir du réseau européen d’Air France passe par des choix délicats

Un rapport préconise de regrouper les vols d’Air France non liés à la desserte de Roissy-CDG avec ceux de la filiale régionale Hop ! D’importants gains de productivité restent nécessaires.

Chez Air France, un chantier peut en cacher un autre. Alors que le groupe met la dernière touche au nouveau plan stratégique qui prendra la suite du plan Transform en 2015, un rapport d’experts sur l’avenir du réseau court et moyen-courrier préconise une profonde clarification des rôles entre Air France, sa filiale low cost Transavia et la jeune filiale Hop !

Remis lundi au PDG d’Air France, Frédéric Gagey, par Lionel Guérin, le PDG de Hop !, ce rapport de 80 pages propose notamment « une coopération renforcée » entre Hop ! et l’activité dite point-à-point d’Air France, à savoir tous les vols intérieurs et intra-européens, à l’exception de ceux alimentant le hub de Roissy-CDG. Le tout pourrait être réuni sous une même marque et un même management. Le rapport recommande également d’accélérer le développement de Transavia sur les lignes européennes au départ d’Orly, Nantes, Lyon et Toulouse. Ainsi que la création de nouvelles bases européennes hors de l’Hexagone, en coopération avec Transavia Holland.

Constat sans appel

Les auteurs du rapport sont partis d’un constat sans appel : quand les compagnies à bas coûts affichent une croissance à deux chiffres et pour certaines, des bénéfices record, l’activité point-à point du groupe Air France stagne et enregistre des pertes récurrentes. Encore 200 millions, l’an dernier, pour un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros. Afin de s’en sortir, le groupe doit non seulement continuer à réduire ses coûts, mais encore adapter son organisation aux besoins du marché, divisé en deux segments.

Le premier regroupe la clientèle qui voyage pour ses loisirs ou pour raisons familiales. Celle-ci recherche avant tout un prix. C’est le marché dévolu à Transavia, seule entité du groupe offrant des coûts proches de ceux d’easyJet. Mais elle doit se développer plus vite, avant que la part de marché des low cost en France – de l’ordre de 30 % – n’atteigne les 40 % à 50 % des marchés allemand et espagnol. Cela nécessite de faire sauter définitivement la limite de 14 appareils – fixée à sa création en 2007 par un accord avec le syndicat de pilotes d’Air France – et de lui transférer des créneaux d’Air France à Orly.

Le second segment de marché regroupe la clientèle d’affaires et une autre partie des voyageurs pour motifs personnels. Moins sensibles au prix, ils sont avant tout demandeurs de fréquences et d’efficacité. Ce marché est aujourd’hui ciblé à la fois par Air France et par Hop !, sans répartition des rôles très claire, hormis la taille des avions, limitée à 100 sièges chez Hop !

Plus de réactivité aux évolutions du marché

Si cette filiale réalise une partie de ses vols pour le compte d’Air France et si les deux compagnies ont une même grille tarifaire pour la clientèle d’affaires, leurs politiques commerciales divergent pour la clientèle affinitaire. Or cette dernière offre des perspectives de croissance, contrairement au marché d’affaires en France.

Une première clarification est intervenue en 2013 avec le regroupement de Brit Air, Regional et Airlinair au sein de Hop !. Selon Lionel Guérin, elle devrait permettre au réseau régional de revenir à l’équilibre dès cette année. D’où l’idée de poursuivre le processus, en regroupant le réseau point-à-point d’Air France à celui de Hop ! « Nous serions plus réactifs aux évolutions du marché et plus flexibles », plaide Lionel Guérin. Reste à savoir quelle forme prendrait ce regroupement. Une absorption pure et simple du point-à-point d’Air France par Hop ! parait exclu, tant les différences culturelles et statutaires sont fortes. Toutefois, le simple fait d’unifier la politique commerciale suppose un regroupement des services commerciaux et, in fine, de la direction. La question de la marque reste également ouverte. Si les rapporteurs plaident pour une marque unique, de type « Hop ! by Air France », ils se gardent bien de trancher.

Même prudence chez le PDG d’Air France. « Air France et Hop !, c’est le même combat sur le point-à-point », concède Frédéric Gagey sans pour autant s’engager sur la forme que pourrait prendre un rapprochement. D’autant que d’autres aspects du problème risquent d’échauffer les esprits. D’après le rapport, une réduction de 50 % des coûts d’escale et une hausse de 25 % à 30 % de la productivité des navigants d’Air France seraient encore nécessaires pour revenir au niveau de productivité des concurrents européens. Pour en savoir plus, il faudra probablement attendre la présentation des résultats semestriels d’Air France-KLM, le 25 juillet, et surtout, le comité européen du 30 juillet consacré aux nouvelles orientations stratégiques.

Publié dans HOP, air france

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article